La Gazette

C’est sur une place de l’Indépendance bondée que le bureau de l’Union Europe à Moroni a tenu à rendre hommage aux femmes en célébrant, avec leurs partenaires, la journée du 8 mars par un concert animé par la talentueuse Malha.

Artiste engagée, Malha a su faire une entrée de star en contournant toute la place accompagnée de huit autres jeunes femmes sur le tube « Sha Mama » de la légende Chamsia Sagaf. « Merci à toutes et tous d’avoir répondu présents à cette soirée magnifique. Ce soir, je vous ai préparé un pré liste de ces chanteuses qui nous ont bercé et ces femmes qui se sont battues pour nos droits et qu’aujourd’hui on a l’obligation de poursuivre à défendre cette cause, notre cause. Merci », a lancé d’emblée l’auteure de « Wako, en featuring avec Zily ».

Malha n’a pas fait que chanter. Devant un public enthousiaste, euphorique et passionné, la chanteuse, considérée comme la nouvelle reine de la scène comorienne, a repris des morceaux qui défendent les droits de la femme. Il s’agissait, en effet du Chamsia Sagaf, du Zainaba Ahmed ou encore du Marie Mahamoud avant de clore sa pré liste avec son tube ‘’Wako’’.

Si bien que le public qui s’est amassé au cours de la soirée semblait timide, il n’a fallu que quelques petites minutes à Malha pour relever le niveau et ainsi offrir une soirée de fête à l’occasion de cette soirée de combat et de lutte pour les droits des femmes. « C’était une soirée magnifique mais la défense de nos droits ne se résume pas en une journée », nous a confié Marie Hadji, une jeune femme rencontrée au cours de la soirée.

Pour marquer le coup, et comme ce fut une soirée concert qui sortait de l’ordinaire, quelques personnes ont dit quelques mots. C’est le cas du chef du bureau de l’Union Européenne à Moroni l, Pierre Beziz qui, lors de son mot d’ouverture, a rappelé que le combat pour les droits des femmes est un combat de tout le monde et que l’agence en fait une priorité. Une dernière qui a conduit le bureau à signer, avec leurs partenaires, un nouveau programme pour la protection du genre appelé « Shawiri, Litt. Solution ».

La présidente de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et des Libertés, Mme Sittou Raghadat a affirmé que cette date est précieuse car permet à toutes et à tous de réfléchir sur le passé et le futur. « Les droits des femmes sont les droits de l’Homme et cela fait partie des droits humains. Nous devons tous et toutes les défendre afin de promouvoir le genre », a-t-elle déclaré.

Même son de cloche pour Mme Karima Said Hachim, représentante du commissariat au genre à la soirée. Cette dernière, se référant au thème de cette année, « Investir en faveur des femmes, accélérer le rythme », laisse entendre que le combat n’est pas moindre et qu’il advient à tout le monde d’accorder plus de reconnaissance aux compétences de la femme comorienne. « Nous devons favoriser le partage de l’espace occupée par les hommes », a-t-elle dit avant de rappeler que « malgré le bilan positif du chef de l’Etat en la matière, beaucoup reste à faire ».

A.O.

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