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des Comores

Les Comores dans la bonne zone de croissance

Les Comores dans la bonne zone de croissance © : HZK-LGDC

Les Comores se trouvent dans le bon train de la croissance économique en Afrique. Le pays va en effet bénéficier de l’effet de groupe en se situant dans la région économique des six que comptent le continent qui aura la plus forte croissance en 2024, du moins selon les projections. La croissance devrait se renforcer en Afrique de l’Est, passant de 4,4 % en 2022 à 5,1% en 2023 et 5,8% en 2024, peut-on lire dans un rapport du groupe de la Banque Africaine de Développement.


Sur les perspectives des principaux indicateurs macroéconomiques pour l’exercice 2023-2024, la Banque Africaine de Développement (BAD) situe la croissance des Comores autour de 3,7%, avec une inflation contenue à 2,6, un solde du compte courant à -4,7 et un solde budgétaire à -2,7. Avec une croissance du PIB au-dessous des 4%, les Comores se trouvent dans la ligne rouge et doit redoubler d’efforts. « Les économies africaines restent résilientes face aux multiples chocs, avec une croissance moyenne qui devrait se stabiliser à 4,1% en 2023–2024 » pour au moins atteindre la moyenne continentale.

Situés dans la zone économique qui a mieux résisté, les Comores doivent tirer profit de cette bonne dynamique qui doit faire de l’East-African la région avec la plus forte croissance en 2024. « L’Afrique de l’Est a connu de meilleures performances économiques et a été la seule  région à échapper à la récession pendant la pandémie, grâce à une structure de production  plus diversifiée » aux effets de la Covid 19. Sa dynamique de croissance devrait fortement  augmenter pour se raffermir autour de 5,8% », selon les économistes de la BAD.

Emmenée par le trio Éthiopie, Rwanda et Ouganda qui représentent à eux seuls 41% du Pib, la sous-région sera la seule des six zones économiques à maintenir une croissance à plus de 5%. « La croissance devrait se consolider à plus de 5% à moyen terme dans la région ». Les Comores ne doivent tout de même pas se contenter de figurer dans un tel groupe mais redoubler d’efforts, tant les défis sont nombreux surtout ceux liés à un risque de surendettement « en raison de la faible capacité de remboursement du pays face aux emprunts non concessionnels consentis », nous dit l’analyse pays.

Toutefois, la BAD juge positivement les perspectives de croissance qui seront soutenues par le PCE et l’appui du Fonds monétaire international. « Les perspectives économiques à moyen terme des Comores sont favorables mais fragiles, avec une croissance du PIB projetée à 3,5% et 4,0%, respectivement, en 2023 et 2024 ». Le groupe de la BAD regrette le manque d’investissement en matière de changement climatique aux Comores. « Aux Comores, le  financement climatique dépend des partenaires au développement » malgré « un grand potentiel pour poursuivre une croissance verte, notamment sa biodiversité unique et son  potentiel d’énergies renouvelables ».

C’est pourquoi, la BAD appelle le secteur privé à s’impliquer davantage sur ce secteur. La Banque appelle sur un autre registre à investir sur le capital naturel (Foret, terres agricoles, écosystèmes …) du pays estimé selon ses chiffres en 2018 à environ 1300 millions de dollars. « La bonne exploitation de ce capital naturel pourrait contribuer à soutenir le financement climatique et une croissance verte durable qui peut sérieusement booster l’économie et par extension la croissance du pays ».

Imatiyaz

 

 


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