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Le ministère de la santé, en partenariat avec l’Unicef, a lancé à Moroni la campagne de dépistage actif de la malnutrition aux Comores intégrée à la supplémentation de la vitamine A et au déparasitage chez les enfants de 6 à 59 mois.
La campagne ciblera 116 116 enfants âgés de 6 à 59 mois repartis sur l’ensemble du territoire national. Les 17 districts que compte le pays seront concernés par cette vaste campagne ainsi que toutes les villes/villages/localités, selon l’Unicef. L’objectif de la campagne qui dure du samedi 25 au jeudi 30 juin, est de réduire la morbidité et la mortalité liées à la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans, surtout ceux qui sont les plus vulnérables.
Une catégorie d’âge très touchée par la malnutrition qui est une cause importante de morbidité et de mortalité, à en croire les données avancées par le ministère de la santé et l’Unicef (ils ont cité une autre source en revanche) qui font état de 50 pour 100 le taux de mortalité infanto-juvénile en 2012. 36 pour 1000 et 24 pour 1000 pour, respectivement, la mortalité infantile et néonatale.
Autres données inquiétantes, 30% des enfants de moins de 5 ans souffriraient de malnutrition chronique, 11% de malnutrition aigue et 15% d’insuffisance pondérale. « C’est dans ce contexte que le ministère de la santé, de la solidarité, de protection sociale et de la promotion du genre lance pour la troisième fois, cette campagne nationale de dépistage actif de la malnutrition… », a déclaré le représentant de l’Unicef en Unions des Comores, Pierre Ngom, lors de la cérémonie du lancement de la campagne, samedi dernier au foyer d’Iroungoudjani.
Au cours de cet évènement il a laissé entendre que des capsules de vitamine A et des comprimés antiparasitaires seront distribués. Quant au ministère de la santé, il recommande en premier lieu l’adoption « des changements modestes pour atteindre les objectifs en matière de nutrition ». Et, en second lieu, « redoubler les efforts en termes budgétaires pour les actions de dépistage et de prise de en charge de toutes les formes de malnutrition pour pouvoir atteindre les objectifs de réduction en matière de retard de croissance, de malnutrition sévère, d’allaitement maternel et d’autres carences nutritionnelles ».
Recommandations sans lesquelles le ministère ne serait pas en mesure de mettre fin à la malnutrition d’ici 2030, d’après le secrétaire général Dr Inoussa Assoumani. Etaient présents dans la cérémonie les acteurs de la santé dont les directions générales de la santé des îles autonomes. Rappelons que c’était en 2014 qu’a eu lieu la 1ère campagne de dépistage de la malnutrition aux Comores.
Toufe Maecha
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