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Ufalakati ou l'art de colmater les brèches

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Ufalakati ou l'art de colmater les brèches © : HZK-LGDC

Dans cette optique, « Ufalakati », dans un sens large, correspond à notre attitude quand nous devons résoudre un problème. En effet, la plupart du temps nous nous contentons d'apporter des solutions palliatives là où des mesures structurelles ou durables pour rester dans l'air du temps, sont indispensables. Nous excellons dans le recours aux solutions de facilité.


« Ufalakati », c'est le travail qui consiste à introduire dans l'interstice entre deux planches d'un boutre, une sorte de coton imbibé de graisse pour empêcher l'eau d'y pénétrer. Nous empruntons donc ce terme pour essayer de décrire un certain nombre de nos comportements dans la vie sous les cocotiers.

Dans cette optique, « Ufalakati », dans un sens large, correspond à notre attitude quand nous devons résoudre un problème. En effet, la plupart du temps nous nous contentons d'apporter des solutions palliatives là où des mesures structurelles ou durables pour rester dans l'air du temps, sont indispensables. Nous excellons dans le recours aux solutions de facilité.

Alors que le ramadan vient d’entamer sa première semaine, les habitants des îles de la lune s’adonnent comme toujours, avec bonheur, à leurs jeux favoris, à savoir commenter à l’infini les péripéties du microcosme politique. Les arrêtés sur la baisse des prix d’un certain nombre de produits constituent, vous vous en doutez, les ingrédients des discussions.

Entre ceux qui voient le verre à moitié plein et ceux qui le voient à moitié vide, il y a toujours quelques sceptiques qui croient que cela pourrait être un feu de paille si un vrai travail  d’explications n’accompagne pas les prises de décisions.

Il est évident que l'on ne pourra pas mettre un policier derrière chaque vendeur au détail même si on fait appel au bon sens en ce mois sacré du Ramadan. Il faut noter qu’à ce jour, les ministères n’ont pas pu prendre leur vitesse de croisière dans la mesure où un certain attentisme s’est installé. Les gens semblent attendre des changements qui ne viennent pas. Il faudrait donc que le chef de l’État donne plus de lisibilité dans la direction choisie pour le moment.

Par ailleurs, on ne peut s’empêcher de croire que la mauvaise foi de certains contribue pour beaucoup dans la création d’un climat qui n’est pas propice à la prise d’initiative. Les gens devenant méfiants les uns par rapport aux autres.

Dans ce contexte malgré l’existence d’un certain nombre de personnes qui se sont engagées depuis des décennies sur les questions de développement, l’on semble être atteint d’une maladie qui consiste à refuser le développement. La promotion d’une stratégie de développement chère aux économistes du système des Nations-Unies ne pourra se faire du jour au lendemain. Or, pour que cela se fasse, il faudrait en finir avec cette étroitesse d’esprit qui nous a toujours caractérisés.

Il ne faudrait pas que le président s'installe dans une routine qui ne dit pas son nom alors qu'on attend de lui plus d’innovation et de hardiesse dans la prise des décisions. A défaut, il court le risque à la fin d'être amené à prendre des mesures quand il aura le dos au mur avec les conséquences néfastes sur les nobles objectifs qu'il s'est assignés lors de la campagne.

Puisse les bienfaits de ce mois sacré le guider dans la voie de la sagesse mais aussi de l'audace, pour éviter d'avoir à colmater des brèches.

Mmagaza

 


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