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Le dernier conseil des ministres s’est focalisé sur la mise en œuvre du plan d’action du gouvernement, du plan de communication et du budget. Il va de soi que la réalisation va en incomber à l’administration publique. Il convient donc de voir un peu, dans quel contexte cette administration évolue.
Le clientélisme politique a toujours été de mise. Et les multiples réformes opérées en son sein se sont toujours avérées être un tour de passe-passe de chaises musicales. Cependant la fonction publique constitue, l’ossature sur laquelle l’Etat doit s’appuyer pour la mise en œuvre de la politique du gouvernement. Mais quelle que soit la performance de cette fonction publique le gouvernement doit se baser surtout sur un secteur privé dynamique et qui vise à la performance.
Tout le monde a plus ou moins entendu parler de la gestion axée sur les résultats, en vogue dans les organisations internationales et dans un certain nombre de pays. En effet les gouvernements du monde entier ont subi et subissent des fortes pressions pour démontrer qu’ils utilisent efficacement les deniers des contribuables.
C’est ainsi que les préoccupations de l’opinion relatives à la réduction de la dette nationale, la baisse de confiance dans le leadership du microcosme politique, la mondialisation de l’économie, le libre-échange et par conséquent, une concurrence accrue sur le marché global ont contribué à l’apparition de démarches de gestion axée sur le rendement et les résultats dans le secteur publique.
Il serait peut-être bon, que chez nous, où il est difficile de se faire une idée de ce qui se fait réellement dans le pays, que le microcosme politique sous les cocotiers se fixe des résultats à atteindre au lieu de se lancer dans des discours dithyrambiques à n’en plus finir à chaque chant du coq et coucher du soleil.
Il faudrait que partout la gestion axée sur les résultats fasse son petit bonhomme de chemin. Mais connaissant les pratiques et la mentalité des habitants des îles de la lune, il ne faudrait pas se faire trop d’illusions sur le temps qu’il faudra consacrer à cette nouvelle façon de travailler. Malheureusement, pour la plupart d’entre nous, les résultats se résument aux activités que nous menons dans notre travail au quotidien.
Aussi la notion de résultat n’a pas encore eu de contenu concret dans notre travail de planification. Or cette situation est devenue la cause première des blocages que nous observons un peu partout dans nos administrations et autres hauts lieux où le microcosme excelle.
Ce qu’il faudrait, ce de faire en sorte que la gestion axée sur les résultats soit appropriée par nos politiciens afin que la masse puisse se faire une idée plus précise de la destination qu’ils veulent faire prendre au pays. Combien d’entre nous s’interroge chaque jour sur ce que demain sera fait, dans la mesure où il y a toujours eu une absence totale de lisibilité du discours politique pour ne pas dire de la pratique politique.
Pour sortir de la politique politicienne, il est nécessaire de se fixer des résultats tangibles pour le bien de tous. Avoir un plan d’action c’est bien mais se fixer des résultats objectivement vérifiables, selon l’expression consacrée, c’est encore mieux. A moins de se complaire au rythme ambiant, porteur, cela va de soi, des désillusions futures.
Mmagaza
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