La Gazette

des Comores

Habari za udunga: L’art de la dispute permanente sous les cocotiers « La démocratie, c’est le genre de régime, où l’on peut espérer, qu’un jour, on sera mieux gouverné »

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Habari za udunga: L’art de la dispute permanente sous les cocotiers « La démocratie, c’est le genre de régime, où l’on peut espérer, qu’un jour, on sera mieux gouverné » © : HZK-LGDC

Quand on examine les comportements de notre classe politique, on est abasourdi, tant par les déclarations contradictoires qu’elle tient, que par des comportements qui frôlent l’indécence, dans les alliances de hasard et autres regroupements. Il est actuellement établi, que le pays doit gérer le devenir de toute une classe politique, qui se trouve face à un trop plein. Ainsi donc, à un moment où l’administration publique plus que pléthorique vogue sans perspectives, le pays voit surgir des politiciens qui jouent leur survie et qui tentent de tenir la tête hors de l’eau grâce à la surenchère verbale tous azimuts.


Certains d’entre eux, qui il n’y a pas longtemps, donnaient de leçons de civisme, et autre morale politique, se trouvent aujourd’hui aux avants plans des joutes verbales, ces dernières n’ayant d’autres objectifs que de leur permettre de rester au niveau du paysage politico-médiatique. Les îles de la lune peuvent-elles se payer le luxe d’entretenir plusieurs castes de dirigeants qui n’ont d’autre utilité que d’exister ? Cette nomenklatura sous les cocotiers constitue à n’en plus douter une source supplémentaire de soucis dans la bonne gouvernance de la cité.

 

Car comme disait un ami, on se surprend à noter que le seul consensus réel de notre classe politique consiste d’une part à se partager le pays en autant de portions congrues et d’autre part, à se glisser des peaux de bananes vers l’autre soi-même pour lui donner des coups de gourdins à l’occasion et tant pis pour ceux qui croyaient révolu le temps des sultans batailleurs. Cette situation est surtout caractéristique de l’île de Ngazidja où nous excellons dans l’art de la dispute permanente Et feu Président Saïd Mohamed Cheikh ne s’y trompait pas en fustigeant dans toutes ses allocutions ces comportements à la fois infantiles et irresponsables. C’est vous dire, que le mal est profond.

 

S’il est évident qu’il faut continuer d’enrichir et d’étendre les connaissances que nous avons de cette nouvelle mutation du microcosme politique, nous devons prendre la mesure du temps que nous perdons dans la création d’un climat propice afin d’inciter les investisseurs potentiels. Alors que les frontières de l’occident deviennent de plus en plus hermétiques pour l’immigration choisie ou subie, et face à la mondialisation de l’économie, nous n’avons d’autres initiatives que de nous lancer dans le chantier de la lutte contre la pauvreté. Et cela passe nécessairement par des investissements dans tous les domaines.

 

En nous rappelant qu’aujourd’hui les financements et le partenariat sont de plus en plus cruciaux dans l’existence d’une bonne la gouvernance et par ricochet de l’Etat de droit. Cela sans oublier que dès le départ une politique harmonieuse pour le développement ne peut se concevoir sans l’instauration de débats et des négociations, dans un climat apaisé, entre les différentes structures qui composent notre structure institutionnelle. C’est pour cela, qu’il nous faut rester toujours Comoro-optimiste, malgré tout !

 

Mmagaza

 


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