La Gazette

des Comores

Prise de fonction du ministre des affaires étrangères / Souef El-Amine« nous devons composer avec le monde tel qu'il est »

  •  
  •   admin
Prise de fonction du ministre des affaires étrangères / Souef El-Amine« nous devons composer avec le monde tel qu'il est » © : HZK-LGDC

La consolidation et réaffirmation de la place des Comores dans les organisations régionales et internationales, l'ouvrir d'avantage vers le monde, promouvoir ses atouts, remettre la question de Mayotte ou la lutte contre le terrorisme autant de chantiers que le nouveau ministre des affaires étrangères entend mettre en œuvre.


Souef Mohamed El-Amine le nouveau ministre des relations extérieures a pris officiellement ses fonctions hier mardi. Dans la cérémonie marquant cette prise de fonction, le chef de la diplomatie qui n'est pas un « intrus, un parachuté » dans ce poste a déroulé les grandes orientations de la politique étrangère de son pays. Souef Mohamed El-Amine pense que le « temps est venu de nous questionner d'une manière responsable, d'une part sur notre politique extérieur, et d'autre part, et par la voie de conséquence sur la place des Comores dans sa présentation ».

 

Fort de son expérience onusienne, le nouveau chef de la diplomatie comorienne entend ancrer d'avantage son pays dans les organisations régionales et internationales. Pour lui, le pays doit participer activement sur les grands dossiers qui préoccupent le monde, que ce soit sur la recherche des solutions aux crises multiples, sur le climat ou le développement de l'économie bleue, une nécessité pour un pays comme les Comores.

« Aujourd'hui, nous devons composer avec le monde tel qu'il est dans ses atouts et ses faiblesses. C'est à dire un monde constitué d'un ensemble de groupes et des blocs régionaux, conçu pour défendre et promouvoir des intérêts, tantôt communs, tantôt partisans », croit-il savoir, sans doute une leçon de diplomatie par rapport au tollé qu'a soulevé la rupture diplomatique avec le Qatar.

Autre chantier et qui n'est pas le moindre pour ce diplomate de formation et de carrière est le renforcement de la coopération régionale et une vrai intégration au sein des organisations régionales     - COI – COMESA – SADC. « La coopération, c'est avant tout le partenariat. L'Union des Comores doit aujourd'hui s'ouvrir davantage au monde et tirer profit des immenses opportunités qui s'offrent à elle, dans un monde de plus en plus ouvert, de plus en plus globalisé, un monde devenu un village planétaire », fait-il observer.

Pour la vision du chef de l'État de faire les Comores un pays émergeant d'ici 2030, M. El-Amine estime que la diplomatie orientée vers cette ambition doit axer ses efforts vers l'attraction des capitaux étrangers et du savoir-faire. Il faut pour les Comores, dit-il, une diplomatie capable de faire la promotion des Comores dans un esprit gagnant-gagnant avec l'ensemble de ses partenaires.

« Nous avons de multiple atouts, un patrimoine culturel riche et attrayant, des sites touristiques exceptionnels (…) à nous de savoir nous appuyer et nous en inspirer pour faire du nouveau rêve comorien une réalité », a-t-il indiqué.

« L'unité et la solidarité de la population de notre archipel composé de quatre îles sont primordiales pour le développement de notre jeune nation et nous devons recouvrer l'unité et l'intégrité de notre territoire national avec le concours de tous », a-t-il martelé, appelant à un dialogue franc et sincère avec la France, « le premier partenaire de l'Union des Comores ».

Pour la diaspora, le patron de la diplomatie promet qu'elle sera dorénavant mieux encadrée pour qu' « elle puisse jouer pleinement son rôle dans la consolidation de l'unité nationale ». Et qu'elle pourra, dit-il, « compter sur les services extérieurs du ministère ».

 

Maoulida Mbaé    


Les contenus publiés dans ce site sont la propriété exclusive de LGDC/HZK Presse, merci de ne pas copier et publier nos contenus sans une autorisation préalable.

Commentaires (0)