La Gazette

des Comores

Un opposant derrière les barreaux à l’approche de l’investiture d’Azali Assoumani

Un opposant derrière les barreaux à l’approche de l’investiture d’Azali Assoumani © : HZK-LGDC

L’ancien porte-parole de l’opposition Ibrahim Abdourazak alias Razida est placé en mandat de dépôt à la maison d’arrêt de Moroni depuis. Il a été arrêté après avoir annoncé dans une vidéo l’intention de l’opposition de s’opposer à l’investiture d’Azali Assoumani, déclaré réélu dès le premier tour à l’issue du scrutin du 14 janvier.


L’une des figures de l’opposition, Ibrahim Abdourazak célèbre sous le surnom de Razida, est arrêté le lundi 8 avril et placé en détention provisoire dans la foulée. Son arrestation est intervenue au lendemain d’une déclaration au cours de laquelle il appelé à empêcher l’investiture d’Azali Assoumani le 26 mai. Le chef de l’État est déclaré réélu dès le premier tour par la haute juridiction, à l’issue de la présidentielle du 14 janvier. Des résultats que ne reconnaissent pas ses opposants. L’appel de M. Razida est qualifié de « incitation à la haine » par la justice.

 

Celui qui avait dit refuser d’être l’« otage d’Azali » se voit en faire les frais, hélas à ses dépens.  « L’opposition au niveau national nous sommes unis contre le régime d’Azali. Il n’y aura pas d’investiture le 26 mai. Oui, nous pouvons le faire si seulement les Comoriens veulent le faire », avait déclaré celui qui regrattait que les citoyens tirent à boulets rouges sur l’opposition alors que c’est eux-mêmes « la clé de voûte ». « Prenons l’exemple du Sénégal, c’est le peuple qui a le dernier mot. Nous devons arrêter de dire que l’opposition doit agir en premier. Mais si c’est ça ce que vous voulez, alors nous allons agir après le ramadan. Azali ne peut pas nous prendre en otage. » 

 

Au lendemain des résultats provisoires de la présidentielle le 17 janvier, des manifestations spontanées ont eu lieu à Moroni pendant au moins deux jours. Les forces de l’ordre ont procédé à plusieurs arrestations dont des mineurs et des femmes. Un manifestant d’une vingtaine d’année a été tué d’une balle dans la tête par un garde du corps du ministre des télécommunications. Il y a deux semaines, un autre jeune a été blessé d’une balle dans la cuisse par un garde du corps du président de la commission électorale. Il était parmi d’autres jeunes qui s’opposaient à la venue de ténors du régime invités au domicile dudit président, sis à Singani dans le Hambou.

 

Andjouza Abouheir

 

 

 


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