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Epidémie de choléra : Le déni de la maladie, un facteur de risque très élevé

Epidémie de choléra :  Le déni de la maladie, un facteur de risque très élevé © : HZK-LGDC

Le choléra continue de faire de sévir. 43 personnes sont décédées depuis le début de l’épidémie. Ce chiffre alarmant résulte de plusieurs facteurs parmi lesquels, le déni de la maladie au sein de la population.


Depuis quelques jours, le pays fait face à une recrudescence des foyers de choléra. Et c’est Anjouan qui paie un lourd tribut. En effet, du 13 au 16 avril, l’île déplore à elle seule 11 décès. Le rapport du 16 avril, affiche 93 nouveaux cas recensés du choléra dont 69 à Anjouan, 10 à Ngazidja et 14 à Mohéli et on déplore 03 nouveaux décès dont 02 à Anjouan et 01 à Ngazidja, faisant un total de 43 décès qui sont en majorité communautaires. Le constat a été fait, ils sont nombreux ceux qui sont dans le déni et qui pensent que cette maladie est une affaire politique. Certains patients préfèrent rester chez eux et ne se rendent à l’hôpital que très tardivement, ce qui provoque souvent des complications.

D’autres facteurs interviennent comme l’accès à l’eau potable. Malgré la forte sensibilisation des agents communautaires et des bénévoles sur la maladie, certains récalcitrants se rendent toujours dans les rivières, alors que le choléra est une maladie transmissible par l’eau ou par des aliments infectés. Il est principalement dû à un assainissement inadéquat, à la promiscuité et à un accès insuffisant à l’eau potable. Il provoque de fortes diarrhées et cause une déshydratation potentiellement mortelle si elle n’est pas prise en charge rapidement.

Comme le dit si bien le chef de la surveillance, le Dr Faouzouz Ben Aboubacar, « la réponse rapide à cette épidémie, c'est d'être conscient de l'existence du risque de la maladie puis respecter les mesures d’hygiènes surtout l'hygiène des mains », appelant donc la population à  la vigilance et à redoubler d’effort pour endiguer cette épidémie.

Notons que le dernier épisode du choléra en 2007 avait enregistré plus de 1500 cas, et une vingtaine de décès. Aujourd’hui, en trois mois seulement, le pays cumule 43 décès et 1731 cas depuis le début de l’épidémie. Des chiffres qui font peur, pourtant, les partenaires et le gouvernement continuent de mettre les moyens pour endiguer cette maladie. Il  est temps que tout le monde retrousse les manches pour mieux lutter contre le choléra. Car ce fléau n’est pas l’affaire du seul ministère de la santé, la riposte doit être multisectorielle.

Andjouza Abouheir

 

 


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