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Sur 40 décès cumulés à l’échelle nationale, Anjouan compte 23. Les lieux sensibles et propices à la propagation du cholera ont été la cible de la grande opération de nettoyage et de désinfection, à savoir les deux marchés publics de Mutsamudu et toutes les écoles primaires de Mutsamudu.
A Anjouan, 9 décès sont enregistrés entre le samedi 13 et le lundi 15 avril dernier, preuve que l’épidémie continue sa flambée meurtrière malgré les mises en garde des autorités sanitaires. La situation est très alarmante dans l’ile. Les va-et-vient des ambulances font peur. Nous sommes en danger, l’alerte est rouge, on ne doit pas reculer, ripostons contre cette maladie. C’est dans ce contexte que la mairie de Mutsamudu avec l’appui du ministre de la jeunesse et sport a organisé une grande opération de nettoyage de la ville de Mutsamudu.
« Ce devoir d’aller au front n’exclut personne. Les autorités à tous les niveaux doivent s’impliquer », avance un conseiller municipal de Mutsamudu, tout en tirant la sonnette d’alarme. Le docteur Faouzouz, responsable de l’épidémiologie ne cesse de sensibiliser la population à se rendre à l’hôpital dès l’apparition des premiers symptômes de la maladie. « J’appelle les citoyens de se diriger vers l’hôpital le plus proche, dès qu’on a la diarrhée et des vomissements, signes du choléra », soutient-il.
Les autres dignitaires du régime courent à gauche et à droite à Moroni au lieu d’être sur l’ile et faire face à cette épidémie. Il est encore question d’interdire à Anjouan tous rassemblements de grande taille et faire un seul hutba dans toutes mosquées de vendredi contre le choléra. Malgré tout, des inconscients préfèrent le déni de la maladie, prétextant qu’il s’agit d’une « consommation d’aliments toxiques (pourris) à cause du manque d’électricité ».
Nabil Jaffar
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