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Le parquet de Mutsamudu a annoncé la mise en détention du militaire de la Garde-côtes, responsable de la blessure par balle de Nadia Mohamed, passagère d’un kwassa à destination de Mayotte. Une enquête a été ouverte afin d’élucider cette affaire et traduire le responsable en justice.
Devant la presse ce mardi 23 avril, le procureur de la République près du tribunal de Mutsamudu, Mohamed Abdallah est revenu sur l’incident qui s’est produit lors d’une opération de la garde-côtes comorienne à Anjouan, faisant un blessé par balle. Il a précisé que le militaire responsable du tir malencontreux se trouve en détention et fait l'objet d'une enquête approfondie. « Nous avons eu l’information, quelques minutes plus tard, nous avons mobilisé la gendarmerie pour trouver le responsable. Je déplore et condamne fermement cet acte démesurée et nous prenons cet incident très au sérieux, nous rassurons que les mesures nécessaires seront prises pour que justice soit faite », déclare-t-il, tout en appelant les agents de la garde cotes à faire preuve de responsabilité pour éviter de tels incidents.
Selon le magistrat, cet incident s’est produit à 14 heures 30mn pendant que la garde cotes menait une opération en mer visant à empêcher cinq vedettes de type kwassa de faire la traversée vers l’ile comorienne sous administration française. « Les premiers éléments de l’enquête ont montré que les agents de la garde cotes voulaient empêcher 5 vedettes pour une traversée vers Mayotte, mais les passeurs de l’une des embarcation ont refusé de coopérer. Un élément de la garde a lancé un tir de sommation qui a causé une blessure à Nadia Mohamed », déplore-t-il.
Pour mémoire, Nadia Mohamed, 29 ans, rêvait d’arriver saine et sauve à Mayotte dimanche dernier, mais elle a fini son aventure à l’hôpital de Hombo où elle est admise en urgence pour se faire retirer une balle qu’elle a reçue à l’abdomen de la part de la garde-côtes comorienne. Elle a été d’abord transportée en urgence à l’hôpital de Pomoni puis évacué au Chri de Hombo vers 16 heures. L’intervention des médecins pour lui retirer la balle a nécessité 4h de temps. « La balle a atteint son abdomen. Son pronostic vital n’est plus engagé. Actuellement elle est consciente », nous avait confié une source médicale, digne de foi. Il faut noter que l’utilisation d’arme à feu pour empêcher des Comoriens des trois îles indépendantes de se rendre à l’île sœur de Mayotte, est une première et un fâcheux précédent. A Mayotte, vient de commencer une nouvelle opération d’expulsions massives des comoriens considérés comme en « situation irrégulière » par la France.
Andjouza Abouheir
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