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La compagnie aérienne Inter Iles Air met la clé sous le paillasson. Le directeur général de cette compagnie de droit comorien annonce la triste nouvelle dans un communiqué datant du 28 juillet accusant l'Anacm de jouer les hostilités face à sa société.
« C'est avec une profonde tristesse que la compagnie Inter Iles Air annonce la fin de toutes ses activités à compter du dimanche 30 juillet 2017 à 17h00 », c'est par ces mots que Seffoudine Inzoudine annonce la triste nouvelle, prenant de court tout le monde. Une décision qui survient quelques jours après avoir fait la même annonce pour les vols domestiques pour presque les mêmes raisons.
Le directeur de cette compagnie de droit comorien fait endosser l'entière responsabilité de la cessation des activités à l'« hostilité de l'aviation civile comorienne » à l'égard de sa société qui s'est dit-il placée durant dix ans, arguant qu'elle « n'est plus en mesure d'assurer ses missions dans la sérénité ».
Et M. Inzoudine de brandir la menace de la centaine de personnes qui sera mise au chômage économique. Soit 130 salariés qui seront directement touchés par la fermeture de cette compagnie qui a pu tenir jusque là après l'épisode d'AB Aviation clouée au sol depuis janvier dernier. « Nous mettrons en place un service de mise en liquidation de la société », a-t-il fait savoir, rassurant que la procédure de remboursement des billets est enclenchée.
D'ores et déjà la triste nouvelle se propage comme une traînée de poudre et provoque une tempête de réactions. A commencer par celle d'Idriss Mohamed qui regrette dans une tribune publiée dans les réseaux sociaux la disparition des « deux seules compagnies comoriennes de transport aérien ».
« AB Aviation et Inter Iles Air sont des jeunes entreprises comoriennes dans un secteur stratégique pour un petit archipel comme le nôtre, un secteur complexe investi par des jeunes pousses audacieuses et conquérantes. Une réussite prometteuse dont le pays était si fière au-delà des services rendus et des centaines d’emplois créés », a-t-il fait savoir.
Même réaction pour Ali Moindjié ancien directeur de publication d'Albalad qui dit avoir « une pensée fraternelle pour les Comoriens qui partent au chômage ». M. Moindjié pour qui il « est difficile d'y voir un quelconque progrès quoi que dise la propagande. Le progrès aurait été que l'État comorien recherche les moyens d'assister des entreprises comoriennes en danger ».
Maoulida Mbaé
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