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Enseignement supérieur / Le SNEUC tire la sonnette d’alarme sur la situation à l’Université

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Enseignement supérieur / Le SNEUC tire la sonnette d’alarme sur la situation à l’Université © : HZK-LGDC

Le Syndicat National des Enseignants de l’Université des Comores sensibilise les autorités de l’Etat mais aussi l’opinion publique sur la situation qui prévaut à l’Université des Comores. Aujourd’hui, ils enregistrent un mois d’arriéré et tout cela est dû au manque à gagner suite à la baisse des droits d’inscription.


Amélioration des conditions des retraites, normalisation des statuts de certains enseignants, élaboration d’une politique d’orientation de la recherche, stabilisation des ressources financières et le respect des responsables syndicaux par les cadres administratifs de la fonction publique tels étaient les principales revendications que le Syndicat National des Enseignants de l’Université des Comores avait signées avec les autorités en février dernier pour ne pas partir en grève illimitée. Et aujourd’hui, seule la revendication sur l’amélioration des conditions de retraite est prise en considération par le gouvernement. 

Le secrétaire général du SNEUC tenait à prendre à témoin et sensibiliser le gouvernement et l’opinion publique sur la situation qui prévaut à l’Université ces derniers temps. « Depuis que les frais d’inscriptions ont baissé, l’Université peine à fonctionner. Aujourd’hui, on enregistre un mois d’arriéré de salaire et en plus, l’Etat n’a pas honoré ses engagements à verser à l’UDC la subvention de 242 millions FC en compensation du manque à gagner sur les frais d’inscription. Ce qui pénalise le fonctionnement de l’UDC », explique Hassane Youssouf, le secrétaire général du SNEUC. 

Sur l’amélioration des conditions de la retraite, l’Etat a commencé à payer sa dette mais l’UDC n’arrive pas à honorer sa part qui est estimée à 10 millions fc, faute de moyens. «Après la baisse des frais d’inscription, les recettes ont chuté et sont passées à 400 millions fc. Avec ce maigre budget, l’UDC doit payer ses agents pour un coût de 122 millions fc, mais aussi ses autres charges de fonctionnement. Et depuis le mois de février, il se trouver dans des problèmes », poursuit-il, avant de préciser que « actuellement l’Udc n’a pas de ressources pour faire les soutenances à l’Institut Universitaire de Technologie (IUT) et l’école de santé (EMSP). L’année n’est pas encore terminée et si cette situation persiste, cela peut avoir une incidence aussi sur la prochaine rentrée universitaire. Nous ne voulons pas que l’opinion publique rejette la faute aux enseignants » conclut-il. 

 

Mohamed Youssouf

 


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Commentaires (1)

  1. SOUDJAY:
    31/07/2017 à 10:42 AM

    Le paradoxe du système est qu'il a diminué les frais d'inscription, pour certainement une politique "tape à l’œil". Il néglige totalement la compensation du manque à gagner. Au milieu de l'année, coup de théâtre de la part du système du gouvernement. Il diligente un audit conduit par les agents du ministère des finances (non experts en matière d'audit), mais c'est quand-même l'Etat, nous disait-on. les observateurs s'attendaient d'une liste de proposition de l'Etat qui a agencé la réduction des frais de scolarité. Mon œil!!! Comment voulez-vous et d'où voulez vous que l'université ramène et rentre de l'argent dans ses caisses? Paradoxe. Quand je pense que c'est le Président actuel qui était à l'origine de cette institution qui rend grand service au pays entier, je me demande comment peut-il aujourd'hui l'écouler et crier à sa disparition? Comment faire la sourde oreille devant ce que l'opinion commune appelle"le bébé d'Azali"?