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Le sujet du fonds d’appui aux médiats nationaux a été l’une des questions qui préoccupent la presse comorienne. Cette question épineuse a été soulevée, samedi dernier à Moroni, lors du 1er atelier, réunissant représentants du gouvernement et des professionnels des medias. Le secrétaire général du gouvernement promet d’aller plaider la cause en haut lieu.
Il faut le souligner que c’est la 1ere fois, que se tient un atelier de réflexion entre le gouvernement et la presse nationale. C’est le secrétaire général du gouvernement en personne qui a présidé, samedi dernier à Moroni, en présence du commissaire général au plan, les travaux sur le rôle et la place des médias dans le développement du pays.
Au cours de cette discussion, Idaroussi Hamadi, secrétaire général du gouvernement principal initiateur du projet et qui préside ce séminaire, promet aux professionnels des médias de s’engager personnellement sur la question du fonds d’appui aux médias. « Je vais plaider auprès du gouvernent pour que ce fonds soit opérationnel », dit-il. Le secrétaire général appelle tout le monde à y réfléchir sérieusement pour qu’il soit intégré dans la prochaine loi des finances.
L’objectif de cet atelier est de sensibiliser les professionnels des medias sur le rôle et les missions en vue de contribuer au développement du pays et à la cohésion nationale. « La finalité est qu’il y ait une communication responsable », espère le secrétaire du gouvernement qui précise qu’il faut une dynamique de la communication autour des programmes de développement. Afin qu’il y ait « une communication de l’Etat », idée défendue par les organisateurs, les deux partis acceptent d’appliquer scrupuleusement la charte de Hamramba.
Ali Moidjié qui assume l’intérim du président du CNPA tient, dans son exposé sur le cadre légal et la situation des médias, à rappeler les difficultés que rencontre la presse en général. Il cite entre autres le rapport entre le leadership national et la presse, l’indépendance éditoriale et propriétaire des médias (privés et publics). L’insularité handicape la distribution et le coût de fabrication.
Sur le niveau des journalistes, il se désole que les bons éléments s’exilent ou quittent le métier. Pour lui, l’éthique et la déontologie ne sont pas respectées. Résultat, « beaucoup des jeunes ne s’intéressent plus au métier », regrette-t-il, tout en déplorant la précarité et l’absence de formation. La création d’un cadre de concertation a été retenue à la fin de la discussion. Ce cadre va fixer un agenda de travail afin d’obtenir les résultats concrets escomptés.
Ibnou M. Abdou
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