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Les vendeurs de poisson des deux principaux marchés de la capitale ne décolèrent pas. Vent debout, ils demandent la levée de la mesure leur interdisant de vendre dans leurs espaces habituels.
À Volo Volo, les vendeurs ont vivement contesté cette mesure de délocalisation. Nombreux sont ceux qui ont manifesté leur colère contre le gouvernement. « On nous a chassé du marché de Volo volo, donc nous allons aussi fermer le marché et rentrer chez nous. Nous n’irons pas nous exposer sous le soleil ardent à la place Kalaweni. Pourquoi sommes-nous dans le viseur de l’Etat ? Que nous reproche-t-on ? Nous avons le droit de vendre comme les autres. Parmi nous, il y a ceux qui sont malades, nous n’allons pas empirer notre situation », lance une dame.
Bien que les choses semblent se calmer au Petit-marché de Moroni, les vendeurs de poisson se solidarisent avec leurs confrères de Volo-volo. « On nous a dit de ne pas vendre au marché mais d’aller à Kalaweni. Nous avons décidé de ne pas y aller. Il n’y aura pas de marché de poisson. Nous n’allons pas travailler dans ces conditions. Pourquoi on veut nous punir durant ce mois sacré ? On demande au gouvernement de nous laisser travailler. Nous n’allons pas travailler jusqu’à ce qu’ils comprennent », explique un vendeur au petit marché de Moroni.
Notons que les ministères de l'économie et de l'intérieur, en étroite collaboration avec la mairie de Moroni avaient informé dans un communiqué que les ventes de poisson sur le territoire de la commune de Moroni notamment le marché de Volo Volo, Hankounou, Petit Marché, Zone Café du Port, hors les magasins, seront faites dans les installations de Kalaweni Moroni à partir du premier jour du Ramadan jusqu'au dernier jour. Cette décision est pour la mairie de la capitale une manière de rendre la circulation fluide durant le mois de ramadan. 119 vendeurs de poissons ont été répertoriés. En tout cas, hier mardi 12 mars, l’on pouvait acheter du poisson au marché du Rotary club.
Andjouza Abouheir
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