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Transport aérien Le secteur privé soupçonne « une volonté inavouée de tuer Inter Iles »

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Transport aérien  Le secteur privé soupçonne « une volonté inavouée de tuer Inter Iles » © : HZK-LGDC

Les opérateurs économiques se sont réunis hier lundi pour faire des propositions et trouver des solutions à la crise qui frappe le pays dans le secteur aérien. Après AB Aviation, Inter Iles Air a jeté aussi l’éponge.


La Nouvelle OPACO, le Mouvement des Entreprises Comoriennes (MODEC), le Groupe des Opérateurs économiques anjouanais (Ankiba), Usukani Wa Massiwa et EFOICOM étaient tous réunis pour trouver une solution à la crise d’Inter Iles Air en particulier mais aussi d’AB Aviation. Et cette réunion a été marquée par la présence des PDG des deux compagnies de droit comorien, d’un avocat en l’occurrence Me Said Larifou mais aussi du pilote de la compagnie Inter Iles Air.

« Nous sommes tous là pour trouver des solutions communes dans tous les domaines du monde des affaires. Et ce n’est pas seulement sur la question d’Inter Iles Air», montre Mohamed El Bakri, le secrétaire général d’Ankiba. Les représentants du secteur privé comorien craignent une volonté inavouée de tuer l’unique compagnie encore en activité, mais le secteur privé ne laissera faire. Il promet de faire front pour sauver les deux compagnies. « Des conditions difficiles sont imposées à Inter Iles pour l’empêcher de voler et c’est inacceptable », poursuit-il.

Le secteur privé y voit la goutte qui fait déborder le vase. Ils ont profité de l’occasion pour soulever la question d’AB Aviation qui a été cloué au sol depuis janvier. « Déjà le discours des autorités étatiques est contradictoire. Et je suis convaincu qu’aujourd’hui, le problème n’est plus financier mais ni même technique. Il est temps qu’on nous dise la vérité », déclare Chamssoudine Ahmed, le gérant de Nassib.

Quant à la présidente de l’EFOICOM, elle a montré que la disparition d’Inter Iles aura des répercussions sur le transport aérien dans la région. « Tout comme Iles Vanille, il y a aussi l’Alliance Vanille pour le transport aérien dans la région et Inter Iles n’est autre que le représentant de l’archipel. Et s’il disparaît, ça sera un coup dur pour le pays mais aussi pour l’organisation », lance Hissan Guy. En attendant l’évolution du dossier, Inter Iles a commencé à rembourser ses clients qui avaient déjà acheté leurs billets. En trois jours, la compagnie a remboursé déjà 89 millions de francs comoriens.

 

Mohamed Youssouf

 

 


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