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La plateforme de lutte contre la violence hausse le ton. Rien que cette année, elle totalise déjà 60 cas de viols sexuels sur les mineurs de 2 à 17 ans. Elle appelle les autorités à réviser un peu la procédure des libertés provisoires.
De plus en plus, les violences sexuelles sur les mineurs ne cessent de prendre de l’ampleur. L’année dernière, la plateforme de lutte contre la violence avait recensé plus de 160 cas. Cette année, jusqu’au mois de Juillet, elle totalise déjà plus de 60 cas de viols sur mineurs. La plateforme hausse encore une fois le ton face à ce fléau et appelle les différents responsables à prendre les choses au sérieux.
« J’ai vu des viols mais cette année j’ai vu pire. Une petite fille de 2 ans a été sodomisée par un garçon de 17 ans et un autre garçon de 14 ans par un adulte de 38 ans. C’est vraiment horrible », déclare Elarif Minhadji, le chargé de l’organisation et de la communication à la plateforme de lutte contre la violence. Face à cette situation, la plateforme compte se focaliser sur la sensibilisation des petites sur la manière de se protéger mais elles se sentent limités. « Les fonds destinés à aider à la lutte contre la violence faite aux mineurs et aux femmes n’arrivent pas à destination. Ce sont d’autres personnes qui les détournent pour d’autres fins et c’est regrettable », poursuit-il.
Le chargé de l’organisation de la plateforme déplore des manœuvres venant de certains responsables visant à entraver l’action de la plate-forme. Il a cité le cas de l’interdiction de manifester pour montrer leur ras-le-bol la dernière fois, le retrait d’un véhicule d’intervention de la brigade des mineurs, le manque de juge d’application des peines, mais aussi le manque de moyens de la cellule d’écoute. « Il est temps qu’on arrête un peu ces manœuvres. Ce sont nos enfants et toutes les dispositions doivent être prises pour les protéger », conclut-il.
MY
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