Il ne s’agit pas que du slam. Il ne s’agit pas que des mots ni de la poésie. Il s’agit d’un combat universel pour la protection de l’environnement. Amee seule artiste qui s’est produite sur la scène du CCAC-Mavuna a donné le bon exemple à travers ses mots pour une planète meilleure. Un message bien raconté par le président des lieux dans son discours d’ouverture.
Malgré le retard pour cause d’une pluie menaçante, la cérémonie d’ouverture du festival « Slamer, un pied sur la Lune » du collectif Sakara a bien eu lieu dans la soirée du Mardi 21 septembre au Centre de création Artistique de Moroni (CCAC-Mavuna) sis à Djomani, quartier situé à l’entrée sud de la Capitale, Moroni. Du slam à faire vibrer les tympans, de la poésie riche en sens et en émotion livrée par la jeune slameuse ivoirienne AMEE, invitée de marque de cette troisième édition du festival. Si bien que le parrain de la musique comorienne, Maalesh, s’est produit sur la scène de la grande cour du CCAC-Mavuna, les mots doux de l’ivoirienne qui « aime faire ami-ami avec les mots » n’ont pas manqué d’émouvoir plus d’un parmi les spectateurs présents à cet évènement.
La sublime Aminata Bamba alias AMEE, elle, s’est appuyée du sens fort et de l’engagement de ses mots pour conscientiser sur la préservation et la protection de l’environnement. En plus d’avoir chanté l’amour, celle-ci n’en a pas omis de rappeler le pouvoir de la femme et dénoncer les maltraitances à leur encontre. Son slam a su donc accompagner le souhait de Soumette Ahmed, celui du succès dans les interventions artistiques et des belles rencontres pour que « la lune continue à briller en chacun de nous et partout où nous serons ».
Président du CCAC-Mavuna, le comédien Soumette Ahmed a, en plus de souhaiter la bienvenue à tous ceux qui étaient présents à la cérémonie, pleuré le manque d’accompagnement du monde de la culture par les autorités notamment avec des subventions. « Aucune subvention et aucun salaire ni indemnité. Nous résistons pour exister, pour créer, pour transmettre, pour former et pour rêver d’un avenir meilleur, pour qu’un jour dans ce pays l’art, la culture et la littérature puissent trouver leur place et que les artistes comoriens soient respectés au même rang que tous les autres corps de métiers », devait-il rappeler pour la énième fois.
Pour celui dont la culture est perçue comme « le moyen le plus efficace pour mieux informer et apprendre aux enfants d’une façon ludique et créative », avec l’engagement pris par les organisateurs avec un thématique sur l’environnement, il appelle à une grande mobilisation pour la protection de la planète et selon lui, « sans culture, pas d’avenir ».
A.O Yazid
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