Le rappeur Titi Le Fourbe s'est fait arrêter lundi dernier par la gendarmerie nationale à l'aéroport de Hahaya, alors qu'il devait rejoindre son ami de scène Bil Wiz à Dakar pour un challenge musical. Selon une source policière, c’est la détention d’une arme brandie dans le dernier clip du chanteur qui aurait conduit à son arrestation.
Ses fans qui l’attendaient de pied ferme à Dakar doivent prendre leur mal en patience. Car le Titi Le Fourbe n’est pas encore scellé après son arrestation par la gendarmerie. Après plusieurs projets musicaux, le rappeur a récemment créé un morceau intitulé « Tupac ». Et comme un hommage au rappeur américain tué dans une fusillade à Las Vegas le 7 septembre 1996, il a brandi une arme dans son nouveau clip. C'est la raison pour laquelle il a été convoqué à la gendarmerie, une première convocation qu’il aurait ignorée. Joint par nos soins, le commandant de la gendarmerie nationale Tachfine Ahmed, s'est exprimé ainsi concernant l'arrestation dudit rappeur : « Tout le monde a vu son dernier clip. Il a été convoqué mais il n'a pas répondu à la convocation. Depuis, il a été recherché par la gendarmerie. C'est quand il a voulu partir à l'étranger que la gendarmerie l'a arrêté à l’aéroport », affirme le patron de la gendarmerie.
Interrogé sur le sort actuel du rappeur, le commandant de la gendarmerie a répondu qu’i « il doit être traduit en justice ». « C'est cette dernière qui doit décider de son sort selon son délit ». Ce qui veut dire que jusqu'à lors le rappeur se trouve aux mains de la gendarmerie nationale. Rappelons que Titi Le Fourbe a été arrêté alors qu’il devait partir pour Dakar. L'objectif de son départ a été de retrouver son compagnon de scène Bil Wiz pour un affrontement musical très attendu par leurs admirateurs.
Connu pour ses textes pleins de sens et ses punchlines entre artistes rappeurs, Titi Le Fourbe révolutionne le RAP comorien. Sa popularité est caractérisée par son courage de briser les codes et il fait souvent l’objet des critiques les plus véhémentes quand nombreux sont ceux qui l’adulent. L'artiste s'est déjà défendu lors d'un entretien avec La Gazette des Comores, affirmant que ses textes n'ont rien à voir avec sa foi musulmane : « Je chante pour transmettre un message. Et en tant qu'artiste j'ai le droit de coder le message ou le transmettre de manière contre-vérités. Je fais mes textes par rapport à la pratique de la religion au niveau du pays mais cela ne reflète pas ma foi ».
Kamal Gamal
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