Les faits dépassent la réalité et touchent plus d’un. Sitty-Thourayat Daoud a, dans une première représentation depuis deux ans pour cause de la pandémie, joué « Excusez-moi, Madame », une pièce de Emilie Bonnafous qui met en scène 7 femmes victimes de violences et qui font le choix de témoigner. Sur scène, cette femme dont Sitty joue le rôle est la porte-parole.
Devant un public réduit, la comédienne Sitty-Thourayat Daoud a donné un spectacle plein d’émotion dans la salle de l’Alliance Française de Moroni. La jeune femme qui n’est pas à ses débuts artistiques a, dans « Excusez-moi, Madame ! », dénoncé les viols et autres abus notamment les maltraitances vis-à-vis de la femme le tout dans un décor noir. « Excusez-moi Madame ! est un spectacle qui parle des violences faites aux femmes et il met en scène sept (7) femmes dont quatre (4) qui témoignent de leur vit et une autre femme qui est en quelque sorte la porte-parole de toutes ces femmes et elle était là à les défendre et les orienter », explique l’actrice juste après le spectacle.
A travers cette pièce écrite par Emilie Bonnafous et qui soit « une parole littéraire et militante, émouvante, forte et vivante », Sitty-Thourayat a su émouvoir son public. Plein d’émotions, beaucoup de joie et le temps de « faire rire » son public, la comédienne a réussi à mélanger le tout à la fois et cela dans une ambiance ergonomique. Elle a respecté le souhait de l’auteure qui est de « continuer à faire vivre ce texte, afin que la parole des femmes soit entendue, encore et toujours, tant que les violences existent ». Le message portait par la comédienne en jouant cette pièce peut se comprendre et entre bien dans un cadre contextuel du fait que ces dernières années les actes de violences faites aux femmes sont monnaie courantes.
« Que les femmes soient entendues ! » et que tout cesse, est le désir de ces beaux textes. En off, Sitty-Thourayat a pris le plaisir, et cela pour dénoncer les cas des Comores, de laisser entendre celles qui sont victimes de s’exprimer. Dans sa mise en scène de cette parole, la jeune actrice est hantée par la voix de Fania, Anziza, Faimida, Sakina, Nasma, Mdzadze Amani, et d'autres anonymes.
« Cette femme représente toutes les femmes, elle a écouté les témoignages de toutes, presque, et celles qui sont mortes. Elles venaient lui parler dans ces rêves. J’ai fait le choix de les raconter en Voix off, pour montrer que les faits sont tellement graves que même les paroles contées hantent, cette femme en robe rouge n'arrivait pas à se passer des témoignages de ces femmes, partout où elle se trouvait, elle y pensait toujours et cherchait des solutions, elle était vraiment dépassée par la situation », raconte Sitty-Thourayat. Outre ce spectacle, la jeune actrice a pris le plaisir de se retrouver sur scène après deux ans de pause pour cause de coronavirus.
A.O Yazid
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