La Gazette

des Comores

Attribution des marchés publics / Le secteur privé s’insurge

Attribution des marchés publics / Le secteur privé s’insurge © : HZK-LGDC

Les opérateurs économiques dénoncent avec la plus grande fermeté, les agissements du gouvernement sur la mise en place d’une centrale d’achats qui commanderait des marchandises diverses, alimentaires et non alimentaires, et l’attribution des marchés de construction des routes. Ils comptent porter plainte si les choses ne s’améliorent pas.


Le secteur privé a exprimé hier jeudi, sa vive inquiétude suite aux agissements récents du gouvernement sur la mise en place d’une centrale d'achats qui commanderait diverses marchandises, alimentaires et non alimentaires, et l’attribution des marchés de construction des routes. Des décisions prises sans consultation, ni concertation les opérateurs économiques du pays.

 

SYNACO, FCC, OPACO, MODEC, Usukani Wa Massiwa et EFOICOM dénoncent l’unilatéralisme de l’Etat et le non respect de la loi, rejetant cette action des autorités de l’Etat. « Nous avons plusieurs dossiers sur la table mais nous pointons du doigt les récents marchés publics attribués en toute illégalité. Ça nous inquiète vraiment aujourd’hui de voir l’Etat afficher sa volonté de se substituer au secteur privé et de détruire le tissu économique existant. C’est vraiment grave et on ne peut pas baisser les bras! », a réagi Mahamoudou Ali Mohamed, le président de la Nouvelle OPACO.

 

A part la mise en place de la centrale d’achats, estimée à 100 milliards de francs comoriens, s’ajoute l’attribution des marchés de construction des routes Malouzini-Mwandzaza, Hahaya-Galawa, Moroni-Foumbouni et Koimbani-Chomoni, évaluées à plus de 11 milliards de francs comoriens. Des marchés où le secteur privé n'a pas été pas pris en considération. « Nous ne pouvons pas croiser les bras face à ces agissements qui tendent à vouloir créer des monopoles soutenus par l’Etat, qui saperont le secteur privé déjà fortement endetté et extrêmement fragilisé », poursuit-il, avant d’ajouter qu'"il est impensable que ces marchés ne puissent bénéficier aux opérateurs locaux qui ont investi et qui se sont endettés pour mettre en place leurs activités et recruter des centaines d’employés ».

 

Le secteur privé a émis le souhait de rencontrer le chef de l’Etat: « On veut s'entretenir avec le président pour lui dire que le gouvernement qu'il a mis en place est en train d’enfreindre la loi, et lui donner les éléments pour qu’il réagisse. Si cela ne donne rien, nous avons l’option justice pour demander l’annulation des contrats signés par le gouvernement et qui sont illégaux ».

 

 

 


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