La Gazette

des Comores

Flambée des prix à la douane / Le Synaco donnera son dernier mot le 22 janvier

Flambée des prix à la douane / Le Synaco donnera son dernier mot le 22 janvier © : HZK-LGDC

Le syndicat national des commerçants va se réunir en assemblée générale mardi prochain pour livrer sa décision finale face à la hausse des tarifs douaniers. A l’horizon, un arrêt de travail.


 

L’ensemble de la population comorienne fait face à la flambée des prix des produits de première nécessité imposés par les commerçants en représailles de l’augmentation des frais de douane. Le mardi prochain, le syndicat national des commerçants (SYNACO) va tenir une assemblée générale la semaine prochaine pour des actions à mener après moult négociations qui ont fini en queue de poisson.

 

« Le mardi, il n’y aura pas de travail. Les commerçants se réuniront en assemblée générale pour décider des actions à mener. Ça sera aussi l’occasion de faire le bilan des trois dernières années », fait savoir le président du syndicat, Mohamed Mouigni Daho qui condamne l’attitude de la douane. « Avant, on sortait un conteneur à 1,9 millions de KMF. Maintenant, ça tourne autour de 2,5 à 3 millions de KMF. D’où vient cette augmentation ? ».

 

Il appelle le président de la République à réagir pour « sauver le secteur ». Mohamed Mouigni Daho regrette en effet que depuis 2017, plus de 500 commerçants aient mis la clé sous le paillasson « à cause des impôts et des taxes douanières » exorbitants. Sans l’intervention du chef de l’État pour faire entendre raison à la direction de la douane, « c’est tout le secteur qui va fermer ses portes. Et sans le secteur privé, il n’y aura pas d’émergence (économique) ». 

 

Lors de la dernière rencontre entre les importateurs et le cabinet présidentiel il y a trois semaines, les principales revendications des professionnels du commerce tournaient autour de trois points essentiels. D’abord la sincérité de la valeur transactionnelle à la douane qui, selon eux, « modifie de manière unilatérale et illégale la base de calcul du droit des douanes qui est la valeur transactionnelle ».

Si les commerçants reconnaissent que l’installation d’un scanner à la douane est un investissement « bénéfique et extrêmement utile pour la sécurité du pays et la lutte contre les trafics de drogues et autres produits illicites », ils considèrent que le coût d’amortissement de cet outil ne doit pas être supporté seulement par les importateurs. En effet ce scanner vient « renchérir les produits et par ricochet une hausse de l’inflation ».

Enfin, la carte professionnelle. La loi comorienne oblige tout commerçant à s’inscrire au registre du commerce auprès du greffe et de disposer d’un numéro d’identité fiscal (Nif) auprès de l’administration des impôts. Mais les commerçants ne sont pas de cet avis. Pour eux  l’exigence d’une carte professionnelle annuelle par les services du commerce intérieur « ne répond à aucune nécessité et ne figure sur aucune disposition légale».

MY

 


Les contenus publiés dans ce site sont la propriété exclusive de LGDC/HZK Presse, merci de ne pas copier et publier nos contenus sans une autorisation préalable.