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Le ministre de l’économie a rencontré mercredi dernier le syndicat national des commerçants (SYNACO) et la Nouvelle Opaco au sujet de la grève qui a paralysé le pays du lundi 27 au mercredi 29 janvier. Houmed Msaidie a reçu les doléances des opérateurs économiques et s’engages à les étudier et y répondre dans les meilleurs délais.
La grève des commerçants a pris fin mercredi soir après trois jours que les magasins ont été fermés. Ce jour-là, le ministre de l’économie a reçu les présidents de la Nouvelle Opaco, Mahamoud Ali Mohamed et du Syncao, Mohamed Mouignidaho. Tous les deux étaient allés remettre au ministre de l’économie un extrait des résolutions sorties de l’assemblée générale tenue le mercredi matin en présence des syndicats d’Anjouan et Mohéli.
Houmed Msaidie a d’emblée annoncé que le gouvernement va étudier les doléances afin d’y apporter les réponses adéquates dans les meilleurs délais. « Grever, c’est un droit pour tout le monde. C’est pourquoi dans cette situation, le dialogue doit primer afin de trouver des solutions », devait-il reconnaitre pendant que, soit dit en passant, son collègue de l’intérieur avait quant à lui adopté un ton plus menaçant par des propos équivoques « yabaya habaya ».
Dans la liste des doléances, les grévistes demandent une maitrise sur le cout des frets, de droits et des taxes de Douane, leur participation dans l’établissement de la loi des Finances, la réglementation du commerce intérieur, la situation des pharmaciens et la protection des consommateurs. « Nous avons à notre possession un document complet de la part des opérateurs économiques du pays. Et la plupart d’entre les doléances ont été répondues par le ministre des finances. Maintenant, on va étudier les autres points et donner des réponses dans les meilleurs délais », promet le ministre de l’économie, avant de souligner la nécessité d’une « réunion globale » qui devrait permettre de répondre « à toutes les questions ».
Pour mémoire, après le conseil des ministres du mercredi dernier, le président de la République a demandé au gouvernement d’être à l’écoute des organisations syndicales et patronales afin de trouver des solutions aux difficultés qui sont celles du secteur privé et qui ont conduit au déclenchement de la grève de trois jours. « Le chef de l’État a pris l’engagement de trouver des solutions aux maux qui frappent les Comoriens et il compte l’honorer. Et nous, on va faire en sorte d’accompagner le président Azali dans cette tâche », dixit notre interlocuteur.
Avant cette rencontre avec le Synaco et la Nouvelle Opaco au ministère de l’économie, le ministère des finances avait rencontré le Mouvement des entreprises comoriennes (MODEC) dans le cadre de cette crise. A en croire le ministre de l’économie, c’est lui qui a « facilité » cette rencontre avec son collègue aux finances. « Lors de cette grève des commerçants, toutes les couches ont été reçues par le gouvernement. La rencontre entre le MODEC et le ministère des finances, c’est moi qui l’ai facilité en étant à l’étranger ».
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