Sur une décision du conseil d’administration de la Banque Centrale des Comores (BCC) du 23 avril dernier, la banque de développement des Comores (BDC) et la banque fédérale de commerce (BFC) sont mises sous administration provisoire de la BCC à compter de ce lundi 1er juin.
A compter de ce lundi 1er juin, la Banque de Développement des Comores (BDC) et la Banque Fédérale de Commerce (BFC) sont mises sous administration provisoire de la BCC pour une période de 6 mois sur une décision du Conseil d’Administration de ce dernier. L’annonce a été faite par le gouverneur de la Banque Centrale, Younoussa Imani vendredi dernier. Cette décision qui suspend les pouvoirs des conseils d’administration et des organes exécutifs des deux banques intervient à la suite d’une longue période de surveillance rapprochée de ces deux établissements pour non respect des injonctions de la banque centrale et des ratios prudentiels. « Depuis ces dernières années, on surveillait ces banques. Si aujourd’hui, on a pris cette décision, c’est que la situation ne cessait de s’empirer », déclare Younoussa Imani, révélant qu’il y a eu même des sanctions pour forcer ces institutions à se conformer aux règles régissant le secteur bancaire.
Les administrateurs provisoires choisis ont pour mission de présenter des plans de restructuration qui doivent avoir pour objectif, la reconstitution des fonds propres de chacun des établissements concernés pour observer à la fois le respect permanent du capital social humain et l’ensemble des normes prudentielles assises sur lesdits fonds propres conformément à la réglementation bancaire. « Pendant ces 6 mois, les travaux vont se dérouler comme d’habitude et les administrateurs vont travailler avec les directions qui étaient en place pour restructurer ces deux établissements », avance-t-il, avant de préciser que la BCC va travailler avec les propriétaires des deux banques pour une période de six mois au-delà de laquelle, si les résultats ne sont pas satisfaisants, d’autres mesures seront décidées.
Lors de son intervention, le gouverneur de la BCC a tenu à rassurer les clients de ces deux établissements, leurs salariés, leurs partenaires et la population comorienne sur le bien-fondé de ces mesures, qui n’ont d’autres objectifs selon lui que de protéger les déposants et de doter ces établissements de moyens en vue de mieux servir leur clientèle et le système bancaire comorien en général. « Cette décision a été prise en conformité avec la réglementation bancaire en vigueur. Ce n’est pas la Banque Centrale qui s’est enfermée pour prendre cette décision. Et surtout, elle a été prise par le Conseil d’administration », indique-t-il.
Pour mener à bien cette mission dans ces deux établissements, le CA de la Banque centrale a désigné Hassan Azali pour être administrateur à la BDC. Ancien contrôleur et auditeur interne à la SNPSF, ce dernier n’était que le président du Conseil d’administration de la BDC qui vient d’être suspendu. Pour la BFC, il s’agit de Hamada Attoumani. Il occupait auparavant le poste de directeur des ressources financières à l’ASECNA.
MY
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