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La Banque Centrale des Comores et le Système de Paiement et de Règlement Panafricain (PAPSS) ont annoncé le démarrage officiel des activités d’implémentation du Papss aux Comores. Ce mécanisme permet des transactions avec les pays africains rapidement et à moindre coût.
PAPSS (Pan-african payment and settlement system), ou Système de paiement et de règlement panafricain en français, est une infrastructure de marché financier transfrontalière permettant les opérations de paiement en Afrique. Elle a une technologie de pointe reliant les banques africaines, les prestataires de services de paiement et d’autres intermédiaires du marché financier, permettant des paiements instantanés et sécurisés entre les pays africains. Aux Comores depuis trois jours, des membres du PAPSS étaient reçus à la Banque Centrale des Comores où ils ont lancé les activités d’implémentation de cette plateforme aux Comores. « Le PAPSS est un moyen pour faciliter les échanges entre pays africains. Il permet d’effectuer des paiements instantanés par les donneurs d’ordre aux bénéficiaires dans leur devise locale, où qu’ils se trouvent en Afrique et à moindre coût, a déclaré le gouverneur de la BCC, Younoussa Imani. « Avec PAPSS, les frais de transaction varient de 2 à 12 dollars. Une réduction significative par rapport aux banques classiques qui étaient à hauteur de 40 dollars ».
Le PAPPS est conçu pour réduire la complexité et les coûts des paiements transfrontaliers en Afrique, en améliorant l’efficacité opérationnelle et en ouvrant de vastes perspectives économiques à toutes les parties prenantes. Les banques commerciales, les prestataires de services de paiement et les autres intermédiaires financiers qui utilisent PAPSS bénéficient d’un processus simplifié qui réduit les coûts et la complexité des opérations de change pour les transactions transfrontalières entre les marchés africains, d’une capacité de paiement transfrontalier instantanée et sécurisée à leurs clients dans toute l’Afrique et d’une plateforme qui permet l’innovation dans le commerce transfrontalier et l’accès à de nouveaux marchés africains.
Les gouvernements et les banques centrales partenaires du PAPSS bénéficient d’un allègement de la pression sur les comptes courants et des demandes de liquidités en devises étrangères, d’une transparence accrue de l’activité commerciale transfrontalière, ce qui permet une meilleure surveillance des transactions transfrontalières et un potentiel accru de génération de revenus et de meilleures opportunités d’inclusion financière et d’une croissance économique accrue grâce au commerce intra-africain. Les entreprises, les PME et les particuliers bénéficient de paiements instantanés ou quasi instantanés lors de transactions transfrontalières, sans avoir à se préoccuper de la conversion des devises, d’une amélioration du fonds de roulement grâce à la certitude des paiements et à la rapidité des transactions et d’un accès à diverses options de facilitation des paiements grâce à un réseau croissant d’intermédiaires financiers. « Avec PAPSS, on peut faire sa transaction en 2 minutes et en devise locale en plus. Je pense que c’est un bon outil pour les comoriens qui veulent faire des transactions en Afrique », a-t-il souligné. En présence des membres du PAPSS, un atelier a réuni les directeurs généraux des banques commerciaux pour les informes sur les avantages de cet outil. « Pour pouvoir bénéficier le PAPSS, le pays devrait adhérer et c’est déjà fait pour la BCC depuis juillet dernier. Maintenant, on veut pousser les banques commerciales à adhérer pour que les clients puissent bénéficier de cette plateforme », a-t-il indiqué.
De son côté, le directeur général adjoint du PAPSS John Bosco Sebabi montre que l’implémentation de cette plateforme aux Comores constitue une étape importante dans le déploiement du système sur l’ensemble du continent africain. « Le PAPSS représente une avancée significative vers l’intégration financière en Afrique, facilitant non seulement les transactions commerciales entre les Comores et d’autres pays africains mais contribuant également l’atteinte des objectifs de la ZLECAF. Notre ambition est d’améliorer les échanges commerciaux et de renforcer l’intégration économique sur le continent », dit-il. Et d’ajouter : « Aujourd’hui échanges avec les pays africains est à hauteur de 14% avec 127 banques commerciales. Bientôt, nous allons avoir d’autres pays qui vont adhérer ». Parmi eux, on peut citer le Kenya, le Malawi, le Rwanda, la Tunisie, la Zambie et le Zimbabwe. Ces pays s’ajouteront aux pays déjà membres comme le Djibouti, Gambie, Ghana, Guinée, Libéria, Nigéria et Sierra Leone.
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