La Gazette

des Comores

Trois questions à Fakridine Abdoulhalik : « Ce qui m’a marqué à cette 4e édition, c’est l’innovation »

Trois questions à Fakridine Abdoulhalik :  « Ce qui m’a marqué à cette 4e édition, c’est l’innovation » © : HZK-LGDC

La 4e édition de la Foire Made in Comoros a fermé ses portes hier, mercredi. Un concentré de talents et d'originalité que n'a pas manqué de noter Fakridine Abdoulhalik, secrétaire général de l’Union des Chambres de Commerce d’Industrie et d’Agriculture qui a accepté de répondre à quelques questions de La Gazette des Comores / HZK-Presse.


Question: Quelle a été la grande nouveauté de cette 4e édition de la Foire Made in Comoros ?

 

Fakridine Abdulhalik: On note quand même une avancée assez notoire en ce sens que les précédentes éditions étaient consacrées à l’artisanat. Et au fil des éditions et du temps, on note un certain tissu de la petite industrie qui émerge... Pour cette 4e édition, la nouveauté c'est qu’il y a plus d’industriels. On a des matelas, de l’eau minérale, des produits laitiers, des parfums, des produits cosmétiques. Et tout cela a émergé ces derniers temps. On peut expliquer cela par la disponibilité de l’électricité parce qu’il ne faut pas oublier qu’on a passé 10 ans sans fourniture régulière d'électricité et que le seul fait qu’il y ait une disponibilité assez permanente de l’énergie a permis l’émergence d’un tissu de petites unités industrielles.


Question: La 4e édition a pris fin hier, mercredi. Qu’est ce qui vous a le plus marqué ?

 

F. A: Ce qui m’a marqué pour cette 4e édition, c’est l’innovation. J’ai vu qu’il y a plein de jeunes comoriens qui ont du talent. Que ça soit dans la couture, la cosmétique, la transformation des huiles essentielles en parfum, en produit de beauté, en savon ou bien dans la gastronomie, j’ai vu une certaine ingéniosité qui n’est pas connue et j’espère que cette foire leur permettra d’avoir une certaine visibilité et que ça constituera une vitrine par rapport à leur production. J’ai vraiment été marqué par le talent de tous ces jeunes comoriens. Ce qu’on appelle le « génie comorien », il faut l'encourager.


Question: Les produits transformés, vendus sur place, sont réputés "de bonne qualité mais chers". Qu'est ce que vous en pensez?

 

F. A: Non ! Vous savez, quelque chose qui a été produit-en économie d’échelle- en masse, de façon industrielle ne peut pas être au même prix que quelque chose produit par soi-même, où on y a consacré tout son temps et son énergie... Ce sont en général des produits de meilleure qualité. En prenant l’exemple des produits cosmétiques, je ne pense pas qu’ils soient plus chers que les produits importés... Par contre, ce qui est sûr, ce sont des produits de meilleure qualité parce que ce sont des produits bios faits sans processus chimique. Des produits naturels, faits avec du cœur et beaucoup d’amour. On a de très bons produits et si on fait le rapport qualité-prix, ils ne sont pas du tout chers...


Propos recueillis par MY

 

 

 


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