Dans les îles de la lune, il a été toujours difficile de suivre le cheminement des hommes et des partis politiques et c’est un doux euphémisme. Il n’est pas rare que dans certaines situations on nage dans l’irrationnel. C’est donc naturellement qu’on en vient à raisonner par l’absurde. La première absurdité vient du fait que sur un tout petit espace, on se retrouve avec moult chefs de partis ou se déclarant tel. Le ridicule ne tuant pas, pourquoi s’en priver !
Le deuxième est si l’on essaie d’examiner les discours et les actes de notre microcosme politique sous les cocotiers, on ne manque pas de se dire si, réellement, ce dernier a une claire conscience de ses comportements et de ses agissements.
Les multiples partis et autres groupements qui aspirent au pouvoir dans des petites iles comme les nôtres montrent que la politique est plus du folklore qu’autre chose.
En définitive, on en arrive à se demander si ce ce n’est pas la rue et les palabres dans les bangwés, qui dirigent les faits et gestes du microcosme, dans la mesure où on a du mal à comprendre l’irrationalité qui guide nos grands hommes.
Nous disons souvent que tout cela demande de renouveler la manière dont nous concevons la politique. En renouvelant notre façon d’aborder les problèmes, cela nous amènera inéluctablement à soulever toutes sortes de questionnements sur cette fuite en avant qui ne dit pas son nom.
Le plus important est d’admettre là où nous avons failli et d’ouvrir le débat à des nouvelles approches qui prennent en compte les réalités du pays et qui valorisent les compétences et l’honnêteté.
L’ensemble des acteurs présents dans l’arène nationale, chacun à travers le filtre de ses intérêts, contribue finalement à faire émerger une définition d’une politique qui ne prend en compte que ses intérêts propres au détriment de l’intérêt général.
En effet sur une scène mondialisée, en proie à une concurrence effrénée pour l’accès aux ressources financières, il n’est pas sûr que ce soit par le morcellement à l’infini du pays que nous allons contribuer à résoudre nos problèmes.
Il faut comprendre que nos îles sont au centre d’enjeux qui les dépassent dans la mesure où le monde actuel est constitué de blocs dont on a le plus grand mal à définir les contours. Nous savons tous pertinemment que peu de pays dans le monde prennent des décisions de pleine souveraineté. L’interdépendance est devenue un concept qu’il convient d’intégrer dans notre façon d’analyser l’équilibre des forces dans le monde et dans notre région en particulier.
On a l’impression que les problèmes du pays vont se résoudre au lendemain des multiples élections que nous prenons un malin plaisir à organiser oubliant en passant que le jeu des alliances nécessite pour le gagnant de distribuer des prébendes aux uns et à étancher la soif des autres. Cruel dilemme pour des bâtisseurs. Malheureusement nous sommes loin de la chanson de Maanbadi, qui disait : « Pve lawa meli meli pvotsondjiya lasi ».
Mmagaza
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