L’Agence pour le cancer de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a classé le talc comme « probablement cancérogène ». Les résultats sont publiés vendredi 05 juillet dernier. Au niveau des Comores, l’Anamev suit de près les informations et l’évolution de la situation.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) alerte sur la dangerosité du talc. Dans une étude dont les résultats sont publiés vendredi 05 juillet, l’agence pour le cancer de l’OMS a classé le talc qui fait l’objet d’inquiétude depuis les années 70 comme « probablement cancérogène ». Selon le magazine « Elle », c’est dans une revue « The Lancet Oncology » que les résultats d’études sont tombés. Ledit magazine précise que la conclusion repose sur des preuves limitées de cancer chez les humains, en particulier le cancer de l'ovaire, et des preuves suffisantes obtenues lors d'études sur les animaux de laboratoire. « Si les femmes sont les premières exposées en appliquant du talc sur les parties génitales, les principaux concernés restent les travailleurs des industries extractives et manufacturières qui extraient, broient et fabriquent des produits contenant du talc ».
L’OMS précise dans son étude : « bien que l'évaluation se soit concentrée sur le talc ne contenant pas d'amiante, la contamination du talc par l'amiante n'a pas pu être exclue dans la plupart des études portant sur des personnes exposées. Car ce qui pose réellement problème, ce sont les fibres d'amiante, une substance avérée cancérigène chez l’Homme depuis 2010, que l'on peut retrouver dans le talc ». Joint par nos soins, la cheffe de service inspection de l’agence nationale des médicaments et des évacuations sanitaires (Anamev) Dr Abdillah Fatihia explique que depuis 2020 il y a des gros procès sur des potentiels risque du talc chez Johnson&Johnson. En 2023, au vu de l’augmentation des plaintes, ils ont décidé de tout retirer de la vente, et ce dans le monde entier.
« Des études ont été menées et on conclu qu'effectivement il y a un risque de cancer avec le talc. Cependant, le problème pourrait venir des procédés de fabrication ou d’une contamination par l'amiante, d'où la nécessité de faire d’autres études avant de bannir complètement l’usage du talc », confie-telle. Et de poursuivre qu’au niveau des Comores « nous suivons de près la situation. Mais en dépit d’une alerte de l'OMS sur le talc, nous avons choisi d’attendre avant de réagir. Toutefois nous envisageons une campagne de sensibilisation pour les maternités ou impliquer les medias ». Elle a tenu à préciser toutefois que « classer un produit comme cancérigène, ne le condamne pas pour autant. »
Andjouza Abouheir
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