L’Organisation Mondiale de la Santé a remis officiellement au Ministère de la santé des médicaments contre la filariose lymphatique aux Comores samedi dernier. Cette remise rentre dans le cadre de l’élimination de la filariose lymphatique aux Comores d’ici 2020. La campagne va commencer à Anjouan, Mohéli et Ngazidja du 14 au 24 janvier.
Le ministère de la santé va lancer du 14 au 24 janvier la dernière campagne de distribution de masse des médicaments pour l’élimination de la filariose lymphatique (Malendre) et la réduction de la morbidité des parasites intestinales (Mahare). Cette initiative est appuyée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et financé à hauteur de 200 millions francs comoriens pour la mise en œuvre de la campagne. Il s’agit de 2 340 000 doses de d’Albendazole et de 468 000 comprimés de Notezine pour la lutte contre la filariose avant de remettre également 109 800 comprimés de Coartem pour le traitement nécessaire contre le paludisme.
« Les Comores font partie des pays africains jugés capables d’éliminer la filariose lymphatique en 2020. Pour cela, le Groupe Régional pour la Revue des Programmes (RPRG) a recommandé deux passages de campagne de distribution de masse des médicaments contre la maladie aux Comores », rappelle le Dr Diarra Abdoulaye, le représentant par intérim de l’OMS à Moroni. Ce dernier reste convaincu que pour réussir à éradiquer la filariose, il faut la contribution des uns et des autres. « La population comorienne doit absolument accepter de prendre les doses qui seront distribuées sauf en cas de danger », souligne-t-il.
De son côté, le Dr Chamssoudine Mohamed, directeur de la lutte contre la maladie au ministère de santé s’est attardé sur les effets secondaires des médicaments. « Déjà je dirais que les médicaments sont efficaces car les effets secondaires ne sont pas fâcheux. Mais ces comprimés sont interdits chez la femme enceinte, celle qui allaite et chez la personne ayant des difficultés de santé particulières », avance-t-il, avant de rappeler que la campagne contre la filariose lymphatique a été lancée dans l’archipel entre 2001 à 2007, ce qui a permis une réduction significative du nombre des personnes atteintes de la Filariose.
« On a passé du 4% en 2001 à 0,4% en 2007. Mais depuis, il n’y a pas eu des campagnes sur le territoire pour compléter les six traitements recommandés. Donc, cela a entrainé la recrudescence de cette maladie à 3% en 2012 », démontre-t-il. Cette campagne qui débutera à Anjouan du 14 au 24 janvier sera la dernière et ce responsable a prié la population à jouer un rôle important pour l’élimination de la filariose lymphatique aux Comores. En cas de manifestation des effets secondaires, une somme de 500 000 Fc est réservée pour des remèdes appropriés.
Kamal Gamal
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