Depuis quelques semaines, plusieurs cas d'infection virale se manifestent sur le territoire national, provoquant une inquiétude au sein de la population. Il s'agit vraisemblablement d'un phénomène récurrent, caractérisé par des viroses saisonnières de type grippe et rhume, aggravées par des signes alarmants. Pour éclairer la situation, nous nous sommes entretenus avec le Dr Housseine Zein El-Abidine, médecin chef à la clinique de l'ASCOBEF.
Dès le début, le médecin chef souligne l'importance de la sensibilisation auprès des communautés. Il a déjà consulté plusieurs patients atteints par cette infection virale, dont les symptômes sont : des céphalées, des courbatures intenses, de la toux, une perte de l'odorat et du goût, ainsi qu'un écoulement nasal pour certains et un nez bouché pour d'autres. « Il est important de faire la part des choses. L'idée est d'effectuer des bilans d'analyse afin d'exclure la possibilité d'une autre infection de ce virus et éviter ainsi les risques d'aggravation. Car nous avons affaire à trois pathologies qui présentent à peu près les mêmes symptômes,» ajoute-t-il l'air sérieux. En effet, nous explique-t-il, lors des consultations des syndromes fébriles, des cas positifs de dengue et une recrudescence des cas de paludisme ont aussi été observés.
Le Dr Housseine Zein El-Abidine demande cependant de ne pas paniquer. Il affirme confiant que « les autorités sanitaires sont en cours d'investigation pour un diagnostic clair et effectuent des tests précis sur ce virus.» Suite à la remarque que ces symptômes ressemblent à ceux de la Covid-19, il nous rassure que cela n'est en aucun cas confirmé. Cette épidémie virale touche les enfants, les adultes et les personnes âgées. Il insiste sur l’importance d'éviter les anti-inflammatoires comme l'Ibuprofène, l'Advil et le Diclofénac en raison des risques d'hémorragie, tout en préconisant de privilégier le repos, de s'hydrater abondamment puis de prendre des traitements antalgiques et contre l'hyperthermie. Notamment du paracétamol (Efferalgan, Doliprane, Panadol) et de la vitamine C. « À noter qu'il faut éviter l'automédication aux antibiotiques. Seul le médecin peut prescrire dans des situations précises comme en cas de surinfection bactérienne » déclare-t-il.
Les mesures préventives incluent d'éviter les poignées de main, de tousser sur les coudes, de bien se laver les mains et de dormir sous moustiquaires imprégnées. Le médecin chef insiste sur la nécessité de consulter quand les symptômes persistent au-delà de cinq jours, pour éviter les risques. « Il y a une saturation dans les hôpitaux périphériques, la réaction est différente parmi les patients atteints, certains s'en remettent vite, d'autres nécessitent une hospitalisation.» Pour l'instant, il constate que les hôpitaux gèrent la situation, sans cas graves ni décès signalés malgré l'afflux des patients dans les sous-centres hospitaliers. Afin de gérer efficacement cette crise sanitaire, le Dr Housseine Zein El-Abidine encourage la population à : promouvoir la sensibilisation du public aux symptômes et aux mesures préventives, mais surtout à suivre les protocoles de traitement de masse contre le paludisme. Il appelle à rester vigilants et à la prudence face à cette épidémie virale.
Hamdi Abdillahi Rahilie
Les contenus publiés dans ce site sont la propriété exclusive de LGDC/HZK Presse, merci de ne pas copier et publier nos contenus sans une autorisation préalable.

© : HZK-LGDC