Au lieu d’adopter une stratégie d’apaisement face à la grogne des enseignants toujours en grève, les autorités ne font qu’exacerber la crise. Jusqu’à l’heure où nous mettions sous presse, aucune réponse sérieuse n’a été apportée aux doléances des grévistes.
Malgré la colère des enseignants et leur détermination de boycotter la rentrée, l’administration centrale persiste à maintenir son calendrier de reprise des cours et des concours, avec ou sans la participation des enseignants. Le 15 septembre dernier, le recteur de l’université Ibouroi Ali Toibibou a appelé les nouveaux bacheliers à se présenter dans les composantes universitaires pour composer aux concours d’entrée à l’université. Or les concepteurs et les correcteurs des épreuves ne sont autres que les enseignants qui sont toujours en grève.
« C’est ridicule de constater que l’administration s’autorise de concevoir des sujets d’examen en lieu et place des enseignants. Nous avons appris avec surprise le communiqué du rectorat selon lequel les nouveaux bacheliers peuvent se présenter à partir du 15 septembre dans les sites des concours d’entrée universitaire alors que nous sommes toujours en grève. Qui ont fait les sujets et qui vont les corriger tout en sachant que le corps enseignant est en grève. Et qui vont enseigner les étudiants alors que nous n'avons pas clôturé l’année 2024-2025, n’en parlons plus d’une nouvelle année académique », a regretté Youssouf Boinaheri secrétaire général du Sneuc.
Selon, le syndicat les autorités tentent un passage en de forcer. « Nous tenons à préciser que le mouvement de grève reste actif et justifié. Aucune activité administrative ou pédagogique ne devrait reprendre tant que nos revendications essentielles n’auront pas de réponses claires et formelles ». Toutefois, le secrétaire général adjoint de l’université soutient la poursuite des activités universitaires même sans les enseignants. Sur les réseaux, ce fonctionnaire a parlé d’un déroulement des concours avec succès, en faisant croire que la rentrée universitaire est effective. Pour le Sneuc, cette rentrée reste encore hypothétique pour les étudiants qui, malgré eux, réclament toujours leurs résultats de fin d’année détenus par les enseignants en grève. Ce que l’on peut dire, la situation est encore loin de connaître un dénouement.
Kamal Gamal
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