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À l’occasion de la Journée mondiale des mangroves, le maire de Moroni, Omar Mohamed, a réuni ce mardi 5 août les maires des huit communes disposant de mangroves, autour d’une table ronde organisée au siège de la mairie. L’objectif était de susciter une réflexion collective, d’échanger et de partager les expériences en matière de protection et de gestion durable de cet écosystème, véritable richesse naturelle inestimable.
La mangrove est un écosystème unique, caractéristique des zones tropicales et subtropicales, où poussent des palétuviers dans des marais salés et des sédiments côtiers. Ces forêts littorales jouent un rôle écologique crucial. Elles protègent contre l’érosion, servent de nurserie pour de nombreuses espèces marines et terrestres, et constituent des puits de carbone naturels. Pourtant, ce patrimoine écologique est fortement menacé aux Comores par l’urbanisation, la surexploitation des ressources, et surtout le changement climatique. La pollution plastique, en particulier, continue de poser un défi majeur, malgré les efforts déployés par certaines ONG. C’est dans ce contexte que le maire de Moroni a pris l’initiative d’organiser cette rencontre intercommunale afin de promouvoir une réponse concertée.
« Cette rencontre est une opportunité précieuse. Elle nous offre un espace de réflexion pour échanger autour d’un objectif commun : la protection et la gestion durable d’un écosystème unique, qui constitue une richesse naturelle inestimable pour notre pays », a déclaré le maire. Le thème de cette année, « Sensibilisation à l'importance des mangroves en tant qu’écosystème unique et vulnérable, et promotion des solutions pour leur gestion, leur conservation et leur utilisation durable par les communautés », traduit, selon lui, l’urgence d’une action collective. « Les mangroves ne sont pas seulement des zones humides. Elles sont des remparts naturels contre l’érosion côtière, des refuges pour la biodiversité, des sources de subsistance pour de nombreuses familles, et surtout, un élément essentiel de notre identité environnementale », a-t-il ajouté.
Il a insisté sur la nécessité pour les autorités locales d’agir ensemble, à travers la sensibilisation des populations, l’éducation des jeunes, l’adoption de politiques locales adaptées, et la mobilisation des partenaires techniques et financiers. De son côté, le Dr Andilyat Mohamed, point focal national pour les mangroves auprès des pays de l’Afrique de l’Est et enseignante à l’Université des Comores, a souligné l’importance stratégique de ces écosystèmes. « Les mangroves sont essentielles à la protection des côtes, la biodiversité et le stockage du carbone. Leur préservation est donc cruciale pour la santé des écosystèmes côtiers et la lutte contre le changement climatique », a-t-elle affirmé. Elle a salué l’initiative du maire de Moroni pour l’organisation de cette rencontre. Connaissant l’importance de cet écosystème, elle a invité les autorités locales présentes à contribuer activement à la protection des mangroves.
Nassuf Ben Amad
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