Au début du mois, Mohamed Anziza a tenté d'assassiner sa femme, Fatima Oumouri, sous les yeux de leurs trois enfants. Les faits, particulièrement violents, ont eu lieu dans la maison familiale, où il a frappé violemment sa victime, avant de tenter de l'étrangler avec un câble USB. Poursuivi, son bourreau n’a écopé que de la prison avec sursis, laissant l’avocat de la partie civile dans l’incompréhension.
Désespérée et à bout de souffle, Fatima a réussi malgré elle à alerter les voisins, qui sont intervenus pour la sauver. En dépit de cette tentative de meurtre et des violences infligées devant ses enfants, les audiences des 10 et 13 novembre 2025 ont abouti à un jugement ahurissant : Mohamed Anziza a écopé d'une peine de 8 mois de prison avec sursis pour violences volontaires, assortie d'une amende de 100 000 francs. Il a été remis en liberté immédiatement et n'a pas eu à passer ne serait-ce qu'une nuit en cellule.
Contacté par nos soins, Maître Fahad Bakary, l'avocat de la victime, a exprimé son mécontentement face à cette décision. « La qualification d'une infraction est faite par le parquet, donc je n'ai pas à dire sur ce qui pourrait être qualifié. Par contre, nous ne sommes pas satisfaits de la décision du tribunal par rapport à l'infraction retenue, raison pour laquelle nous avons fait appel », a-t-il déclaré.
Il a expliqué que la demande de la condamnation n'était pas de son ressort, mais plutôt du tribunal. Questionné sur l'absence de prise de mesures d'éloignement vis-à-vis de la victime, il nous a précisé que la mesure de protection relève désormais de la compétence de la Cour d’appel, mais qu'il va désormais plaider en faveur de cette mesure : « On plaidera pour inciter la Cour à comprendre que le prévenu doit être sanctionné [à la hauteur de son acte]», a-t-il conclu.
Hamdi Abdillahi Rahilie (Stagiaire)
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