La Gazette

des Comores

Azali: l’Afrique, pour un partenariat gagnant-gagnant

Azali: l’Afrique, pour un partenariat gagnant-gagnant © : HZK-LGDC

L’Afrique, disposée à établir des relations mutuellement bénéfiques avec tous ses partenaires, indique le président Azali Assoumani. Dans cette nouvelle configuration, la Russie a toute sa place, a rassuré le président en exercice de l’UA selon qui l’ossature de ce partenariat doit être faite autour des secteurs de l’infrastructure, de l’industrie, de l’interconnexion et de l’énergie. Des domaines dans lesquels le continent accuse des retards considérables.


Dans son discours prononcé à l’occasion du deuxième sommet Russie-Afrique tenu du 27 au 28 juillet à Saint-Pétersbourg, le président Azali Assoumani, souligne la volonté de l’Afrique de redéfinir ses relations avec tous ses partenaires dans le domaine économique. D’après-lui, le souhait pour le continent qui atteindra les 3,8 milliards d’individus d’ici la fin du siècle, est de nouer des partenariats mutuellement bénéfiques pour tous. « Notre continent a les moyens de le faire, compte tenu de l’abondance et de la diversité de ses ressources humaines et naturelles incontestables, et du dynamisme de sa main d’œuvre qui est à la fois qualifiée et compétente et moins compétitive », estime celui qui porte la voix de l’Union Africaine.

Dans cette nouvelle configuration, le président Azali rassure que la Russie a toute sa place, pour, dit-il, se poser en tant que partenaire majeur. Dans ce nouveau schéma, l’ossature doit être faite autour de l’infrastructure, de l’industrie, de l’énergie et de l’interconnexion. Des domaines dans lesquels, le continent accuse du retard considérable mais où africains et russes devaient axer leurs actions. « Il est donc plus qu’urgent de réorienter notre approche, pour construire un partenariat stratégique, à même d’accélérer la diversification de nos économies, ce d’autant plus qu’elles se caractérisent par une prédominance à l’exportation des matières premières, à transformer, afin de favoriser la création d’emplois durables, au bénéfice de nos populations, particulièrement de notre jeunesse », a-t-il souligné.

Convaincu du rôle clé du secteur privé dans le développement économique, le chef de l’Etat comorien appelle au renforcement du partenariat public-privé entre le continent et la Russie pour, d’après-lui débloquer le potentiel du secteur privé. « Certes le secteur privé africain demeure un levier essentiel pour accélérer la diversification économique grâce à l’innovation dans des domaines à forts potentiels, tels que l’agriculture, l’agro-industrie, la santé, l’éducation, les infrastructures, l’énergie, et j’en passe. Cependant, les entreprises africaines ont besoin de nouvelles politiques de soutien, pour renforcer leur productivité et exploiter les débouchés commerciaux existants », fait-il observer.

D’après ses propres mots, le secteur privé africain qui représente 80% de la production totale du continent, deux tiers des investissements, trois quarts du crédit et emploie 90% de la population en âge de travailler, est un maillon essentiel de notre continent, et un allié important, pour les pays partenaires. Et d’enchaîner: « Nous comptons alors sur la Russie, aussi bien sur son secteur privé que sur son secteur public, pour apporter cette contribution à l’industrialisation et au renforcement du secteur privé africain, dans un partenariat gagnant-gagnant. » La forte délégation comorienne devait regagner Moroni samedi 29 juillet en fin d’après midi.

Maoulida Mbaé

 


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