La Gazette

des Comores

Conflit Comair Assistance « Il faut attendre encore deux semaines »

Conflit Comair Assistance  « Il faut attendre encore deux semaines » © : HZK-LGDC

Lors d’un point de presse tenu ce lundi 16 juin, le collectif des employés licenciés de Com’Air Assistance a déclaré avoir rencontré les autorités gouvernementales, notamment la ministre des Transports et le secrétaire général du gouvernement. Ces derniers ont promis que les indemnités dues seront versées d’ici la fin du mois. Le chef du collectif appelle ainsi les anciens employés à faire preuve de responsabilité en patientant deux semaines de plus. Si, une fois encore, le gouvernement ne respecte pas sa promesse, ils passeront à l’action.


Cela fait maintenant quatre mois que 500 employés de l’aéroport international Moroni Prince Saïd Ibrahim ont été licenciés par le gouvernement. Depuis, ces anciens salariés peinent à entrevoir une issue. Les indemnités promises, qui devaient commencer à être versées à partir du 28 mai dernier, ne l’ont toujours pas été. Pourtant, la société émiratie Terminal Airport Management a officiellement pris le contrôle de l’aéroport depuis le 2 juin. Face à cette situation, le collectif des licenciés a organisé un point de presse au foyer Aouladil Comores de Moroni afin de faire le point. Ils affirment avoir rencontré les autorités, en particulier la ministre des Transports et le secrétaire général du gouvernement, qui ont de nouveau promis que les paiements seront effectués d’ici la fin du mois, en commençant par le groupe A.

« Nous sommes tous dans le même bateau. Nous traversons une période difficile. Cela fait des mois qu’on nous a licenciés. Le secrétaire général du gouvernement avait promis que chacun recevrait ses indemnités, avec des montants proportionnels aux années passées dans la société. Jusqu’à présent, nous n’avons rien reçu. Il avait pourtant promis que les paiements commenceraient le 28 mai. Même un agent comptable a été engagé pour nous régulariser. Mais rien n’a été fait », déclare Soulé Assoumani Ali, chef du collectif. Et d'ajouter : « nous avons mené plusieurs démarches pour connaître notre sort (…) Certes, l’attente a été longue, mais nous devons rester responsables. Il ne reste que deux semaines. Si cette fois encore le gouvernement ne tient pas parole, nous réagirons ».

Un ras-le-bol partagé, de leur côté, les anciens agents de l’ADC, également licenciés, ont organisé une réunion pour adresser un message ferme au gouvernement, en particulier au secrétaire général. « L’heure n’est plus au mensonge. Il faut arrêter de nous prendre pour des ignorants. Nous sommes tous bacheliers, nous avons fait l’école, obtenu nos diplômes et poursuivi des études. Il est temps que cela cesse, et que votre parole soit respectée. Vous nous avez licenciés, nous avons accepté. Vous avez tenu une conférence de presse, affirmant que l’argent était disponible et que nous serions indemnisés. Cette promesse a été faite devant la presse. Tenez donc vos engagements et versez-nous nos droits. Au cas où vous l’auriez oublié, nous sommes des mères et des pères de famille », a déclaré une femme parmi les licenciés de l’ADC. Elle a également interpellé le chef de l’État, lui demandant de prendre ses responsabilités : « On ne peut pas prôner la paix à chaque discours alors que les citoyens souffrent en silence », a-t-elle fustigé.

Nassuf Ben Amad

 


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