La Gazette

des Comores

Crainte d’un effondrement historique du prix

Crainte d’un effondrement historique du prix © : HZK-LGDC

Les producteurs de vanille doivent encore patienter avant de connaître le prix du kilo des gousses. Les déclarations faites par le porte-parole du gouvernement au cours de son traditionnel compte rendu d’après conseil des ministres sont de nature à renforcer la crainte d’un effondrement spectaculaire du prix de la vanille verte. Un coup dur pour le régime, à quelques mois des élections présidentielles.


Les producteurs de vanille de la place doivent s’attendre, cette année à une chute de la valeur de la vanille. Un secteur qui fait intervenir plus de 70% de la population active dans les zones rurales. La déclaration faite ce mercredi par le porte-parole du gouvernement dans son compte rendu du conseil des ministres n’est pas de nature à apaiser les craintes sur l’effondrement spectaculaire du prix plancher de la vanille verte.

Les raisons de la chute vertigineuse de ce produit de rente seraient liées à la baisse du prix sur le marché mondial, mais surtout à une grosse quantité des stocks d’invendus de la campagne de l’année dernière. Le ministère de l’agriculture Houmed Msaidie parle de 37 tonnes de vanille préparée sur 58 qui n’ont toujours pas encore été exportées. Une quantité qui viendra s’ajouter au 60 tonnes prévues pour cette année, ce qui explique bien la longueur des tractations entre le gouvernement, les acteurs de la filière vanille et les banques pour arriver à fixer un prix raisonnable.

Mais pour l’heure, les rencontres entre les parties prenantes se poursuivent, d’après toujours le porte-parole du gouvernement qui annonce une autre rencontre lundi 7 août prochain. Tout laisse croire que le prix sera fixé en fonction de la valeur sur le marché mondial.

L’année dernière le prix plancher était déjà de 10 000 FC, une baisse considérable par rapport à la campagne 2018-2019 où le prix minimum était de 20 000 FC. La mauvaise nouvelle qui s’annonce tombe au mauvais moment pour les cultivateurs qui ont tout misé sur la récolte de l’épice en cette période festive. Mais surtout au régime qui s’apprête à se lancer dans la campagne des élections présidentielles.

Il faut savoir que les nouvelles qui nous parviennent de nos voisins malgaches ne sont pas rassurantes. La grande Île semble être confrontée aux mêmes difficultés que nous. Elle se retrouve avec plus de 3 000 tonnes de vanille invendue datant de la campagne précédente. Mais également, la dégringolade du prix des gousses entraînée par la levée du prix plancher qui était fixé à 75 000 ariary, soit environ 16 euros. Une mesure qui a été prise par le gouvernement d’Andry Rajoelina, destinée à protéger les petits agriculteurs face justement à l’effondrement des prix et qui n’a pas fait long feu. 

Maoulida Mbaé

 


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