Le président Azali Assoumani, président en exercice de l’UA a regagné Moroni dimanche soir, après avoir pris part à la 5ème réunion de coordination semestrielle de l’UA. Une rencontre qui s’est déroulée à Nairobi dans un contexte continental et mondial conflictuel. Une occasion pour le chef de l’Etat de livrer un bilan, entre autre, des missions de paix conduite par l’UA dans les différents théâtres de conflits.
« Au moment où le monde est en pleine mutation technologique, l’Afrique, notre continent, est toujours en proie aux fléaux de la division et des conflits sanglants », a d’emblée déclaré le président Azali Assoumani, président en exercice de l’UA à l’ouverture de la 5ème réunion trimestrielle entre l’UA et les mécanismes régionaux tenue à Nairobi. Entre les conflits armés dans la RDC ou l’insurrection au Soudan ainsi que les transitions militaires au Mali, au Burkina Faso et en Guinée, l’organisation panafricaine était sur tous les fronts. « Je voudrais, dans ce contexte, exprimer ici, notre totale solidarité avec les pays frères, qui traversent aujourd’hui, ces situations de crise, et renouveler en même temps, notre appel à faire taire les armes, pour un dialogue franc et sincère, entre les différents protagonistes », a avancé le chef de l’Etat comorien.
Il est convaincu que c’est à travers le dialogue, qu’ils (les africains: ndlr) parviendront à transcender leurs divergences, et à lever les obstacles qui entravent la marche vers le développement des pays africains. A l’en croire, la paix et la sécurité constituent le moteur de leurs stratégies et programmes de développement. « J’ai, en concertation avec le Président Moussa FAKI, entrepris des contacts avec les principaux acteurs de la crise au Soudan, pour une sortie de crise pacifique », a-t-il fait savoir. Et d’ajouter: « ce conflit fratricide a non seulement entrainé de nombreuses pertes en vies humaines, mais il a aussi jeté des milliers de personnes, sur le chemin de l’exil. »
Autre conflit armé qui mobilise les énergies de l’UA pour trouver une issue pacifique, c’est la guerre qui sévis dans l’Est de la RDC et qui avait fait l’objet d’une réunion quadripartite qui s’est tenue le 27 juin en Angola. Une réunion à laquelle, il avait pris part, participe de cette volonté de contribuer à résoudre ce conflit, qui dure déjà plus de deux décennies et déstabilise la région, voire l’Afrique toute entière, selon ses propres mots.
Pour les transitions militaires, le président en exercice de l’UA, indique avoir dépêché un émissaire au Mali et au Burkina Faso, pour, dit-il s’enquérir de l’état d’avancement du processus de transition dans ces pays frères. Le président Azali qui ose espérer que la tenue du référendum constitutionnel au Mali, sera une première étape vers des élections à la fois transparentes, inclusives et apaisées. « Je me suis rendu en Guinée-Conakry où, j’ai porté le message de l’Union Africaine, celui d’une transition pacifique, avec, à la clé, un retour rapide à l’ordre constitutionnel par un scrutin ouvert, libre et équitable », espère-t-il.
La mission de médiation africaine sur la crise russo-ukrainienne n’y manquerait pas dans l’intervention du locataire du palais de Beit-Salam dont un compte-rendu a été présenté dans l’après-midi, aux participants parmi lesquels, le gabonais Ali Bongo, l’égyptien Abel Fatah Sissi, le sénégalais Macky Sall, le djiboutien Isamail Guelleh et le nigérian Bola Tinubu.
Maoulida Mbaé
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