La Gazette

des Comores

Lutte contre la corruption: Un défi national débattu à Mohéli

Lutte contre la corruption: Un défi national débattu à Mohéli © : HZK-LGDC

Deux jours de réflexion et de concertation ont réuni à Fomboni des acteurs publics, privés et de la société civile pour identifier des stratégies durables face à la corruption, avec l’appui du PNUD.


Après Ngazidja et Ndzouani, c’est le tour de Mwali où un atelier de deux jours s’est tenu. Il a été consacré à la sensibilisation et à la planification de la lutte contre la corruption, du 2 au 3 octobre 2025 à la salle multifonctionnelle de Fomboni. L’événement, organisé par la Chambre anticorruption en partenariat avec le gouvernorat de Mwali, a bénéficié de l’appui financier du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). L’ouverture des travaux a été présidée par Mme Fahamoe Youssouf, directrice de la Chambre anticorruption, en présence des autorités locales et de plusieurs représentants de la société civile. L’objectif principal était d’instaurer un espace de concertation multipartite afin d’identifier des approches inclusives et efficaces pour renforcer la gouvernance et promouvoir l’intégrité publique.

 

Selon les organisateurs, la rencontre visait également à mieux comprendre la perception comorienne de la corruption, à évaluer ses impacts économiques et sociaux et à identifier les facteurs structurels qui favorisent ce fléau. Les participants ont travaillé sur plusieurs axes, dont le diagnostic des causes profondes de la corruption politique, la mise en place de mécanismes de collaboration entre les acteurs publics et privés, et la formulation de recommandations pour un plan stratégique national de lutte contre la corruption. Les échanges ont mis en lumière les obstacles persistants à la transparence et à la redevabilité. Parmi eux, l’impunité, perçue comme un facteur majeur, alimente la conviction que les actes de corruption ne sont pas sanctionnés. À cela s’ajoutent le manque d’éthique et de moralité de certains agents publics, un cadre juridique flou, un système judiciaire jugé inefficace, ainsi qu’un déficit de transparence dans la gestion publique.

 

« Tout cela est dû à l’impunité. Le fait que les actes de corruption ne soient pas punis encourage ces comportements. Il faut renforcer la moralité, clarifier le cadre juridique et rendre le système judiciaire plus efficace », a résumé un participant. Cet atelier marque ainsi une étape importante dans la volonté collective de bâtir une gouvernance plus intègre et responsable aux Comores.

 

Riwad

 


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