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À travers son assemblée générale tenue ce samedi 11 octobre à Moroni, l’Amicale Comores-Madagascar a réaffirmé la force d’un réseau d’anciens étudiants, décidé à transformer la formation à l’étranger en moteur du développement national.
Rassemblant d’anciens étudiants formés à Madagascar, aujourd’hui des hauts cadres, responsables administratifs, chefs d’entreprise et acteurs du changement. Plus qu’une simple rencontre, l’événement a symbolisé le retour en force d’une génération désireuse de relier deux îles par le savoir, l’expérience et la solidarité. « C’est un levier stratégique pour le développement du pays », a souligné le ministre de l’Environnement, Abubakar Mahamoud, venu saluer l’initiative. Dans un contexte où la jeunesse comorienne multiplie les parcours d’excellence à l’étranger, l’AMICOM veut transformer ce vivier en une force collective au service de la nation.
Créée pour maintenir les liens entre les diplômés comoriens passés par Madagascar, l’Amicale s’impose aujourd’hui comme un véritable incubateur de talents. Son président, Mouzaoir Mchinda, en a fait le rappel : « Rester unis, construire ensemble et préparer l’avenir des jeunes, telle est notre mission. » Derrière ces mots, une vision de créer un espace où les expériences acquises à l’extérieur nourrissent le développement local, plutôt que de se perdre dans la dispersion. Au programme, la mise en place de dispositifs de mentorat, d’accompagnement professionnel et d’appui à l’entrepreneuriat. Une ambition partagée par les jeunes entrepreneurs présents, qui ont exposé leurs projets nés sur les bancs des universités malgaches et désormais implantés aux Comores. Ces initiatives témoignent d’une génération qui ne veut plus se contenter de diplômes, mais aspire à produire un impact concret.
Derrière la convivialité de cette rencontre se cache une volonté de repenser le lien entre diaspora et territoire. En réunissant les compétences dispersées au-delà du canal du Mozambique, l’AMICOM entend bâtir un pont durable entre formation, emploi et développement. « C’est une richesse inexploitée qu’il faut structurer », confie un membre du comité organisateur. Pour beaucoup, Madagascar n’est pas qu’un lieu d’études, mais un passage initiatique qui forge l’identité professionnelle et humaine de toute une génération.
Les participants ont unanimement salué la nouvelle dynamique insufflée par l’association. L’AMICOM ne veut plus être une simple amicale d’anciens étudiants, mais une plateforme d’action au cœur des enjeux nationaux à savoir l’insertion professionnelle, l’entrepreneuriat, l’engagement citoyen. Cette renaissance s’annonce prometteuse. Car dans un pays où la jeunesse représente la majorité, relier les compétences de l’extérieur à la construction intérieure devient une urgence stratégique. Et l’AMICOM semble bien décidée à en être l’un des moteurs.
Mohamed Ali Nasra
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