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En décidant d’intégrer la communauté de l’Afrique de l’Est, les Comores tireront le profit de l’un des blocs, le plus intégré mais aussi la plus dynamique en termes de développement économique. Par sa proximité géographique avec la Tanzanie et le Kenya, le pays bénéficiera également des installations stratégiques de ces deux pays tels que les ports et les aéroports.
« L’économie est le moyen qui va ramener tous les pays d’Afrique notamment les Comores à aller à un développement durable », a déclaré le président William Ruto pour qui, l’intégration économique continentale et régionale est la marée qui soulève le bateau. « C’est pourquoi je saisis cette occasion pour inviter le peuple comorien à rejoindre la communauté de l’Afrique de l’Est afin que nous puissions rechercher et atteindre la prospérité », a-t-il martelé à Moroni dans une adresse qui a reçu les applaudissements du public à l’occasion de la célébration de la fête de 6 juillet.
La communauté de l’Afrique de l’Est, est constituée de sept pays membres. Il s’agit du Burundi, Kenya, Ouganda, République démocratie du Congo, Rwanda, Soudan du Sud, la Tanzanie. C’est un vaste marché de près de 300 millions de personnes qui s’étend des rives de l’Océan Indien aux rives de l’océan atlantique. La CAE repose sur quatre piliers d’intégration: l’union douanière, le marché commun, la monnaie commune et la fédération politique. En 20 ans d’existence, deux des quatre piliers ont été atteints. Il s’agit de l’union douanière et le marché commun qui fonctionnent pleinement.
Par sa proximité géographique avec la Tanzanie mais aussi avec le Kenya, ces deux pays pourraient constituer une porte d’entrée pour les Comores dans l’Afrique centrale mais aussi orientale. Tout comme l’Union des Comores donnera l’accès à l’Océan indien à l’Asie et le Moyen Orient. A courte terme, l’adhésion dans ce marché en plein essor, le pays va bénéficier des privilèges accordés aux pays membres notamment, dont la libre circulation des biens, des personnes et des capitaux, la réduction des tarifs douaniers.
Il faut rappeler que la Tanzanie redevient en ces trois décennies, la première destination de choix pour les comoriens que ce soit pour le commerce ou la santé, aux dépends de Madagascar. Les Comores importent du bétail, des produits agricoles, du bois. L’abolition des visas pour le Kenya pourrait rapprocher les Comores à ce pays qui devient une place financière importante dans la région. Au delà de tout, les Comores pourraient avoir accès aux installations des ports à conteneurs de ces deux pays notamment celui de Moimbasa qui est le plus grand et le plus performant de l’Afrique de l’Est. Des opportunités qui ne demandent qu’à être explorées, d’autant que la langue swahili reste un vecteur de rapprochement entre les peuples de cet espace géographique et culturel auquel appartient l’archipel des Comores depuis plusieurs siècles.
Maoulida Mbaé
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