La Gazette

des Comores

L’éducation pour la paix, bientôt dans nos manuels scolaires

L’éducation pour la paix, bientôt dans nos manuels scolaires © : HZK-LGDC

L’éducation pour la paix devrait être obligatoirement intégrée dans nos programmes d’enseignement au même titre que les autres disciplines. C’est ce qu’a indiqué le président de la République à l’occasion de la signature de la préface de la 2ème édition du livre de l’ISESCO, intitulé « la paix à 300° du discours à l’action ». La cérémonie s’est déroulée hier lundi à Beit-Salam en présence du directeur général de cette organisation ainsi que les membres du cabinet présidentiel.


Le président de la République Azali Assoumani et Dr Salim M. Almalik directeur général de l’ISESCO (Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture), ont procédé à la signature de la préface du livre de l’Isesco pour la paix 2023, intitulé : « la paix à 300° du discours à l’action ». Pour le chef de l’Etat, « cette signature, n’est pas pour moi un simple geste protocolaire. Elle est la concrétisation des contributions des comoriennes et comoriens à la construction d’une paix universelle qui chez nous est préservée grâce à Allah, le tout puissant et à notre culture. Mais cette paix partout où elle existe, ne doit pas être considérée comme définitivement acquise. Elle doit être entretenue, préservée et surtout enseignée dans tous les établissements scolaires du primaire jusqu’au supérieur. »

Et le président d’annoncer que dans le cadre des prochaines assises pour la transformation de l’éducation, « l’éducation à la paix devrait être obligatoirement intégrée dans nos programmes d’enseignement au même titre que les autres disciplines. Il faut toujours se rappeler que rien n’est facile que de détruire ce qui a été construit. Et aucun pays qu’il soit développé ou en développement n’est épargné par l’instabilité. » Le locataire de Beit-Salam de rappeler que la paix est le socle de tout développement. « C’est la raison pour laquelle, j’ai toujours rappelé dans mes interventions l’importance de mettre fin aux conflits dans le monde et plus particulièrement en Afrique », dit-il. Dans ce sens, le chef de l’Etat indique qu’ils devront tout mettre en œuvre pour faire taire les armes. Et faire cesser la violence dans ce monde, dit-il, rendu vulnérable par les effets du changement climatique et de la Covid-19 et de l’inflation due à la crise russo-ukrainienne.

Avant d’ajouter : « Nous devons lutter efficacement contre la pauvreté et la précarité. Car il ne peut y avoir de paix sans développement. Nous devons aussi promouvoir l’unité et la solidarité. » D’après-lui, en ces temps de crise multiple, le rôle des organisations telles que l’ISESCO devient de plus en plus primordial. « La publication de ce livre sur la paix témoigne si besoin était de l’intérêt que vous accordez à la promotion de la paix dans le monde. Et je suis convaincu que vous ferez tout pour contribuer à cette nécessaire sensibilisation à la paix », a-t-il fait savoir, saluant au passage les reformes menées depuis l’arrivée du Dr Salim M. Almalik à la tête de l’organisation. Des reformes qui, à l’en croire, ont permis d’impulser une nouvelle dynamique avec plus d’inclusivité et de résilience.    

« En tant que bénéficiaire de l’initiative des jeunes ambassadeurs de la paix, qui découle du programme de formation en leaderships, pour la paix et la sécurité de l’Isesco (…). C’est un outil puissant pour que nous jeunes ambassadeurs pour la paix puissions être les jeunes qui sèment et qui sèmeront partout, dans le monde, les graines de la paix, pour un monde plus pacifique, plus inclusif et plus développer », a déclaré de son côté Faydina Mze Islam, intervenant en tant qu’ambassadrice de la jeunesse pour la paix. « Je suis ici aujourd’hui pour témoigner de l’importance de ce programme qui m’a permis d’acquérir des connaissances et des aptitudes en tant que jeune femme, citoyenne et actrice du développement. Grace à ce programme j’ai pu bénéficier des formations théorique, académiques et sociétales. Ça m’a permis également de comprendre les enjeux de la paix (…). Ce programme m’a permis de faire connaitre l’Union des Comores ailleurs », a-t-elle poursuivi, s’estimant prête à agir pour la paix.

Quant au directeur général de l’ICESCO Dr Salim M. Almali, après avoir loué l’hospitalité légendaire des comoriens, il indique le soutien de l’organisation à la vision du chef de l’Etat dans de faire des Comores, un pays émergent à l’horizon 2030. Il s’engage également à renforcer le bureau de la délégation de l’ISESCO, lui donnant un nouveau visage. Le patron de l’ICESCO de promettre l’ouverture d’un centre d’apprentissage de la langue arabe qui sera également le principal centre culturel dans la région. « L’ICESCO s’engage également à financer toutes initiatives visant à la promotion de la femme. Une femme remarquable pour son leadership », a-t-il souligné.

Maoulida Mbaé

 


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