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Depuis la semaine dernière, c’est le troisième groupe de migrants composés essentiellement de Congolais qui ont été abandonnés au large des côtes de la Grande-comore, pensant être arrivés à Mayotte.
Ils pensaient rejoindre Mayotte, île comorienne sous administration française. Mal leur en a pris, ils ont eu à faire à des passeurs peu scrupuleux qui les ont déposés au large des côtes de la Grande-comore. Hier lundi au petit matin, les habitants de Mtsamiouli, au nord de Ngazidja, ont découvert des hommes, des femmes et des enfants sur une des plages de la ville.
« Suite au débarquement sur la plage de Mitsamihuli Mdjini à l'aube de ce lundi, de près d'une centaine de migrants partis d'Afrique centrale via les côtes tanzaniennes, la communauté de Mitsamiouli, avec à leur tête le préfet de la région, s'est mobilisée pour les accueillir et leur offrir de quoi manger et boire, ainsi que des habits », a annoncé l’hôpital de cette ville. L’hôpital a « mobilisé un médecin, des infirmiers et 2 ambulances, afin de prodiguer des soins à ceux et celles qui en avaient besoin, dont certains ont été pris en charge et hospitalisés ».
Si le phénomène n’est pas nouveau, il connaît une recrudescence ces dernières semaines, sur fond de durcissement des contrôles maritimes français autour de Mayotte. Pourtant, malgré l’évidence, l’État comorien refuse toujours d’ériger des centres de rétention. Selon un proche du pouvoir, cette réticence s’explique par la « nécessité » d’éviter de « donner au pays l’image d’un camp de migrants à ciel ouvert ». La semaine dernière, c’est à Salimani au sud de la Grande-Comore dans la région de Hambou puis à Chindini à Mbadjini que ces migrants ont été déposés par leurs passeurs sans scrupules. Jusqu’ici, l’archipel était relativement épargné par le phénomène des flux migratoires illégaux en provenance du continent.
Nassuf Ben Amad
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