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Nouvel incendie sur la piste de Bandar es Salam : L’indignation monte à Mohéli

Nouvel incendie sur la piste de Bandar es Salam :  L’indignation monte à Mohéli © : HZK-LGDC

Pour la deuxième fois en quelques mois, des pneus ont été brûlés sur la piste de l’aéroport de Bandar es Salam. Un acte jugé « barbare » et « insensé » par de nombreuses voix, tandis qu’une enquête est en cours et plusieurs personnes ont été interpellées.


Un nouvel incident a secoué la quiétude de l’île de Mohéli. Dans la nuit du jeudi au vendredi 17 octobre 2025, des pneus ont été incendiés sur la piste d’atterrissage de l’aéroport de Bandar es Salam, à Fomboni. Il s’agit du deuxième acte du genre en peu de temps, suscitant une vague d’indignation dans l’opinion. Heureusement, aucun dégât matériel n’a été constaté. Mais l’inquiétude grandit face à la répétition de ces actes jugés dangereux. La première fois, malgré plusieurs interpellations y compris parmi le personnel de l’aéroport, les auteurs n’avaient pas été identifiés.

Cette fois encore, une enquête a été ouverte afin d’élucider les circonstances et de déterminer les motivations réelles de cet incendie. Selon nos informations, deux réparateurs de pneus, Bavi et Lebo, ainsi qu’un certain Vicé, ami de Bavi, seraient actuellement aux mains de la gendarmerie. Les réactions n’ont pas tardé. Le Directeur général des affaires judiciaires (DGAJ), Soilihi Mahamoud, alias Sako, a dénoncé sur les réseaux sociaux un « acte barbare » et rappelé que « l’aéroport, la route publique et l’école sont parmi les infrastructures sacrées qu’il ne faut jamais penser à détruire ». Dans la même veine, le chargé de communication du parti CRC à Mohéli, Abacar Sahiyou, et l’ancien maire de Fomboni, Mouhaymine Ben Abdallah, ont exprimé leur indignation. Ce mardi 21 octobre, des jeunes se sont rassemblés sur le site de l’aéroport pour condamner l’incident.

« Arrêtez vos actes barbares ! Si vous avez des comptes à régler, faites-le ailleurs, mais pas sur la piste d’atterrissage », a lancé une jeune femme devant les médias, en accusant implicitement certains milieux politiques d’attiser la tension. Reste une question centrale : pourquoi un tel acte ? Selon plusieurs témoins, le feu aurait été allumé en début de nuit, à une heure sans trafic aérien, et à l’extrémité de la piste, loin des bâtiments. Autant d’éléments qui laissent planer le doute sur les véritables motivations des auteurs. À Fomboni, la population appelle désormais à la responsabilité collective et à la protection des biens publics, symboles du développement de l’île.

Riwad

 


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