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des Comores

Rentrée universitaire : À Djando, les étudiants n’ont pas encore repris les cours faute d’enseignants

Rentrée universitaire : À Djando, les étudiants n’ont pas encore repris les cours faute d’enseignants © : HZK-LGDC

Après une longue grève sans précédent à l’Université des Comores, les étudiants ont enfin repris les cours le lundi 10 novembre — sauf au centre universitaire de Djando. Ici, les salles de classe restent vides, faute d’enseignants. La majorité de ceux qui y exerçaient étaient des contractuels, devenus coûteux pour l’administration. Des aménagements et redéploiements sont en cours depuis Moroni, selon Dr Abdou Satar Mihidjayi, directeur du centre universitaire de Mohéli. Le retour à la normale est, selon lui, prévu pour le 17 novembre.


Pour sauver l’année universitaire 2025-2026 après plusieurs mois de grève, l’administration centrale de l’Université des Comores avait publié une note annonçant un plan de sauvetage, fixant le début officiel des cours au 3 novembre 2025. Cependant, dans la plupart des facultés et instituts, les cours n’ont effectivement commencé qu’une semaine plus tard, soit le 10 novembre 2025. Si ce léger décalage a pu être toléré pour des raisons d’organisation, la situation est bien plus préoccupante à Mohéli, où les étudiants des filières AES (Administration économique et sociale) et GEA (Gestion des entreprises et des administrations) n’ont toujours pas repris les cours.

 

Selon plusieurs sources internes, ce retard serait dû au refus de validation par l’administration centrale de la fiche d’utilisation des enseignants contractuels. Résultat : seuls les six enseignants permanents affectés à l’IFERE (Institut de formation des enseignants et de la recherche en éducation) sont autorisés à assurer leurs cours, laissant des centaines d’étudiants sans encadrement pédagogique. Pendant que les campus des autres îles reprennent vie, le site universitaire de Wanani, à Mohéli, reste désert. Les portes des classes demeurent closes, les étudiants désœuvrés, et l’inquiétude grandit face à cette inégalité flagrante entre les composantes d’une même université publique.

 

Contacté par nos soins, le Dr Abdou-Satar Mihidjayi, directeur du centre universitaire de Mohéli, se veut rassurant :« L’administration centrale procède à certains aménagements concernant les enseignants, car ceux que nous utilisons ici sont en grande partie des contractuels dont le coût est jugé trop élevé », explique-t-il. Des enseignants recrutés dans les autres îles devraient ainsi être redéployés au centre universitaire de Mohéli dans les prochains jours.

 

Riwad

 


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