Le président kényan, William Ruto a donné le coup d'envoi du 1er sommet africain sur le climat qui se déroule à Nairobi. Plusieurs dirigeants du continent et d'ailleurs, dont le président Azali Assoumani, président en exercice de l'UA, vont, pendant trois jours, discuter sur le développement et le climat. L'objectif est de parvenir à formuler des solutions africaines qui seront versées à la COP28, prévue de se dérouler à Dubaï, fin novembre, début décembre.
« L'Afrique dispose d'un potentiel et de ressources suffisantes pour écologiser sa propre consommation et contribuer de manière significative à la décarbonisation de l'économie. Mais nous devons voir dans la croissance verte non seulement un impératif climatique, mais aussi une fontaine d'opportunités économiques de plusieurs milliards de dollars sur lesquelles le continent et le monde sont prêts à capitaliser », a publié sur son compte Facebook, le président William Ruto, peu avant l'ouverture du sommet africain sur le climat.
Plusieurs dirigeants du continent et d'ailleurs, parmi lesquels, le président Azali, président en exercice de l'UA, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres ont pris part à ce premier grand rendez-vous continental sur le climat qui se tient du 4 au 6 septembre à Nairobi, la capitale du Kenya. Arrivé au Kenyatta International Convention Centre, dans une voiture électrique qu'il l'a conduit lui-même, le président du Kenya donne le ton, de ce que le continent africain attend, sur la transformation du défi climatique à une opportunité de développement. « Offrir prospérité et bien-être aux populations croissantes d'Afrique sans précipiter le monde dans un désastre climatique plus profond n'est pas une proposition abstraite ou un vœu pieux. C'est une réelle possibilité, prouvée par la science », a déclaré M. Ruto lors de son discours inaugural. « Le sujet majeur (...) est l'opportunité sans équivalent que l'action climatique représente pour l'Afrique », a-t-il dit. Et de poursuivre: « Pendant très longtemps, nous n'avons fait que regarder cette question, il est temps de nous lancer ».
Pour lui, les décideurs africains devront voir dans la croissance verte non seulement un impératif climatique mais aussi une source d'opportunités économiques représentant des milliards de dollars que l'Afrique et le monde sont prêts à capitaliser. A l'en croire, l'Afrique a le potentiel pour être entièrement auto-suffisante en énergie grâce aux ressources renouvelables. Et de souligner que son pays, le Kenya, vise une énergie 100% renouvelable d'ici 2030. L'Afrique, où vit 1,2 milliard d'habitants dans 54 pays, est politiquement et économiquement diverse et abrite des populations parmi les plus vulnérables au changement climatique. « L'Afrique n'est pas juste une victime mais un continent dynamique avec des solutions pour le monde », estime Joseph Nganga nommé par le président Ruto pour présider le sommet. « Nous avons le pouvoir de répondre à cette crise (...) L'Afrique représente une opportunité pour le monde si nous travaillons ensemble à des bénéfices mutuels" » a-t-il poursuivi. Ce sommet devrait permettre au continent de trouver un langage commun sur le développement et le climat afin de "proposer des solutions africaines" à la COP28, comme l'a souhaité l’hôte de l'événement William Ruto.
Maoulida Mbaé
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