Il y a un an, le capitaine Houssein Taoufik nous a brusquement quittés. La localité de Chouani d’où le chef de la brigade routière était originaire, a organisé, dimanche 9 juillet, une cérémonie de recueillement en sa mémoire. Une cérémonie religieuse qui a vu la présence, entre autre du chef d’état-major, le général Youssouf Idjihadi, du ministre des télécommunications, Kamalidine Souef ainsi que des notables et de nombreux cadres de l’administration du pays.
9 juillet 2022, 9 juillet 2023, cela fait un an que le capitaine Houssein Taoufik a rendu l’âme. La localité de Chouani en partenariat avec l’armée nationale ont organisé une cérémonie religieuse commémorant la disparition Du célèbre commandant de la brigade routière de la gendarmerie nationale. Après la lecture des quelques versets du coran, plusieurs personnalités civiles et militaires qui l’ont côtoyé de son vivant ont témoigné sur « l’homme aux multiples facettes », comme le décrit Amirdine, un ami d’enfance.
« Pour les jeunes qui n’ont pas eu l’occasion de bien le connaitre, le commandant Taoufik était un enseignant. Ses élèves dont certains sont ici présents et les salles de classes des différents établissements de ce pays parmi lesquelles, celles du lycée de Moroni et de l’ENFAG témoigneront », a-t-il fait savoir. Et d’enchainer : « Je surprendrai même ceux qui ont été proches de lui. Le commandant Taoufik était un artiste. Il faisait l’art plastique. Il était également musicien et instrumentiste. Il jouait à l’harmonica et la flute. Il était humaniste, proche de ceux qui ont été rejetés par la société. Taoufik a passé toute sa vie dans le mouvement scout, où il luttera entre autre contre la délinquance et l’oisiveté des jeunes. »
Pour le colonel Ramadhoine, le défunt était un officier exemplaire. Il était à la fois craint et respecté. « Le regretté a passé 33 ans au service de l’armée nationale, notamment dans la gendarmerie nationale. Il a fait plusieurs formations qui l’ont permis d’officier dans la gendarmerie départementale. Il était également parmi les 12 éléments qui avaient formé l’ELI. Une unité d’élite de la gendarmerie qui a tenu tête aux mercenaires lors de leur tentative échouée de prise de la gendarmerie en 1989 », a indiqué l’ancien commandant de la gendarmerie nationale.
« Aux Etats Unis, Taoufik a suivi une formation d’instruction de langue. Ce qui lui a permis d’être enseignant à l’ENFAG. Il a formé des militaires, mais également des commerçants, des enseignants de l’UDC. Commandant Taoufik a passé le plus clair de sa vie dans la sécurité routière. Il s’était dévoué dans la vulgarisation du nouveau code de la route, après avoir été un acteur dans l’élaboration de ce code », a-t-il déclaré, ajoutant que rare pour quelqu’un qui a assuré un service de répression, qu’il soit autant respecté. Les autres témoignages ceux des motards de la lune et le syndicat Wusukani wa masiwa. Deux organisations que le regretté a su leur imposer la discipline que soit dans la manière de revendiquer leurs droits en ce qui concerne Wusukani wa Masiwa ou le respect du code de la route pour l’association des motards de la lune.
Maoulida Mbaé
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