La Gazette

Aujourd’hui, la Confédération Africaine de Football (CAF) va élire son comité exécutif pour les prochaines quatre années. Elle profitera dans le même temps pour désigner les six membres qui doivent représenter l’instance faitière du football continental au Conseil de la FIFA. Si la réélection du président sortant, Dr Patrice Motsepe ne fait aucun doute, l’élection des autres membres et des représentants au Conseil de la FIFA font l’objet d’intenses tractations.

Elue en 2021 en tant que première femme et de surcroît comorienne au sein du comité exécutif de la CAF, Kanizat Ibrahim s’apprête ce mercredi à franchir un palier dans la gouvernance du football mondial. Outre le président de la CAF, qui a un poste automatique de vice-président de la FIFA, la faitière africaine doit élire six autres membres qui doivent accompagner Motsepe au Conseil de la FIFA, la plus haute instance en matière de prise de décision du football mondial. Parmi les six membres à élire, une, doit être impérativement une femme. Trois candidates se présentent dont la comorienne, pour essayer de gagner la confiance des 54 associations membres de la CAF.

Si en 2021, elle était considérée par ses détracteurs comme une parfaite inconnue, bien qu’ayant conduit la Normalisation d’une main de maitre contrairement à d’autres fédérations, cette année elle fait presque l’unanimité sur son action en faveur du développement du football féminin africain, dans son rôle de cinquième vice-présidente de la CAF et présidente de la Commission du football féminin. Depuis qu’elle est à la tête de cette grande commission, le football féminin africain a connu un bon en avant qui l’a propulsé sur le devant de la scène internationale. « Il y a eu un bond considérable (dans l'éducation des entraîneurs féminins). Auparavant, il y avait très peu de formations et peu d'opportunités. Maintenant, vous constatez qu'il existe des formations pour les femmes à travers tout le continent. Regardez les équipes africaines qui se sont qualifiées pour les compétitions mondiales de jeunes », comme l’a reconnu, la sélectionneuse de l’Afrique du sud, Dr Désirée Ellis dans un document mis en ligne par la CAF.

Parmi les faits notoires, on peut citer la formation des arbitres du football féminin, ou durant sa mandature plus de 7000 femmes sont inscrites dans les registres de la CAF en tant qu’arbitres confirmées. L’augmentation des primes des joueuses dans les compétitions interclubs africains (600 000 US) ou encore le montant alloué à la CAN féminine (2 400 000 US). Rien qu’en 2022, à peu près 590 femmes ont pu obtenir leur licence CAF d’entraineurs et plus de 150 000 jeunes filles sont enregistrées en tant que joueuses. Malgré son rôle central dans l’évolution du football féminin africain, Kanizat Ibrahim a toujours mis en avant l’apport collectif. « Les efforts collectifs et l'engagement envers le jeu portent véritablement leurs fruits. Je suis convaincue qu'avec ces efforts continus, l'avenir du football féminin en Afrique sera couronné de succès. »

Soutenue par plusieurs présidents de fédérations qui apprécie sa capacité à mettre en place les reformes décidés par le Comité Exécutif de la CAF. La cinquième vice-présidente de la CAF jouit aussi de l’appui inestimable du président de la Fédération de Football des Comores. «Elle bénéficie du lobbying efficace de son compatriote Saïd Ali Saïd Athouman, le président de la fédération comorienne et président intérimaire du COSAFA, la très influente organisation régionale d’Afrique australe », rapporte le site spécialisé, Sport News Africa dans un long papier paru le 08 mars dernier, consacré à cette élection au Conseil de la FIFA.

Imtiyaz

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